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Les pistolets du corsaire Surcouf volés au musée de Saint-Malo retrouvés

Le voleur présumé de pistolets gravés au nom de l'illustre corsaire Robert Surcouf, datant de 1825 et évalués à 10.000 euros la paire, est passé aux aveux. Il a admis les avoir subtilisés au musée de Saint-Malo en septembre 2017, avec 400 à 500 documents ayant un rapport avec le patrimoine se situant sur les côtes de La Manche entre 2015 et 2018. Il sera jugé le 12 décembre à Coutances (Manche).
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Les deux pistolets de Surcouf du musée de Saint-Malo
 (CHARLY TRIBALLEAU / AFP)

Le suspect, un employé d'une grande surface âgé de 36 ans, "amateur effréné d'objets d'art" inconnu jusqu'alors des services de police, a été interpellé le 16 novembre à Yquelon dans la périphérie de Granville (Manche), alors qu’il tentait de vendre un livre de valeur volé sur le Mont-Saint-Michel.

Retrouvés chez un particulier

"On a pu remonter jusqu'à lui (le suspect) grâce au geste citoyen d'un libraire parisien à qui le suspect a souhaité vendre au matin du 16 novembre cet ouvrage de 1848", sur lequel figuraient les tampons de la médiathèque de Granville, a expliqué le procureur de la République de Coutances Cyril Lacombe lors d'une conférence de presse.

Les deux pistolets, pièces maîtresses du butin, ont été retrouvés le 17 novembre chez un particulier qui n'était pas au courant de leur origine. "A un moment, il (le suspect) s'est retrouvé dans une situation financière délicate" et a tenté de vendre le livre sur le Mont-Saint-Michel qui l'intéressait moins, a précisé le commandant du commissariat de Granville Yann Le Guen. "L'Histoire et description du Mont-Saint-Michel" (1848) d'Edouard Lehéricher est estimé à 5000 euros.
Les deux pistolets de Surcouf du musée de Saint-Malo
 (CHARLY TRIBALLEAU / AFP)

Failles dans la sécurité

Quant aux pistolets, le suspect a dit ne pas avoir d'intérêt particulier pour Robert Surcouf et ne les avoir volés que pour montrer les failles de sécurité dans les musées de province. "Manifestement il y a eu des failles de sécurité. A mon avis, cela vaut pour de nombreuses œuvres d'art en France", a souligné le procureur, "on peut détourner des biens de manière assez facile". A Saint-Malo, les pistolets avaient été volés sans effraction alors qu'ils étaient sous vitrine sans système de détection, selon la police.

Poursuivi pour vols de biens culturels (400 à 500 documents) entre 2015 et 2018, et abus de confiance, l'homme risque un maximum de 7 ans de prison et 100.000 euros d'amende. Il comparaîtra libre.

Ont été retrouvés également une statue en bois de la vierge Marie, volée dans une chapelle près de Granville, 124 documents appartenant aux archives de la Manche, 44 à la médiathèque de Granville et plusieurs centaines de cartes postales volées à un collectionneur granvillais.

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