Les 40 ans de Beaubourg : un quartier à l'ombre du Centre Pompidou
La décision d'implanter le Centre National d'Art et de Culture Georges-Pompidou sur le plateau Beaubourg a eu, à partir de son ouverture le 31 janvier 1977, une énorme influence sur la vie de ce quartier à mi-chemin entre les Halles et le Marais. Dans l'alentour immédiat du centre lui-même, les bâtiments anciens, parfois en très mauvais état, ont été détruits et remplacés par un habitat neuf devenu le quartier de l'Horloge. Ailleurs, les immeubles ont été rénovés. Les boutiques de souvenirs touristico-culturels ont pris la place des commerçants et artisans traditionnels. Les restaurants à la mode ont ouvert, fermé, se sont succédés. Une nouvelle population a remplacé la plupart des parisiens d'origine.
Après quelques années, le quartier a commencé à souffrir d'une mauvaise réputation. Les environs du parvis du Centre Pompidou avaient perdu leur attractivité à cause de l'installation de clochards et de mendiants. Il avait perdu la convivialité que les créateurs du site avaient voulu.
Reportage : A. Blacher / O. Badin
Il a trouvé sa place
Aujourd'hui, cette convivialité des origines a largement vécu. On ne trouve plus, sur le plateau Beaubourg, cette vie intense et spontanée qui l'habitait les premières années. C'est peut-être un signe, finalement, que l'édifice a trouvé sa place et qu'après 40 ans, son architecture autrefois novatrice ne provoque plus. Entre la frénésie commerciale du quartier des Halles en pleine reconstruction, la vie nocturne du Marais et l'activité de grossiste d'une rue Saint-Denis toute proche et considérablement refroidie, le Centre Beaubourg remplit à la perfection son rôle de pourvoyeur d'art et de culture. C'est une des réussites du président Pompidou. Le chef de l'Etat féru d'art moderne et contemporain l'avait imaginé sans que le destin lui permette d'en voir la réalisation.
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