Cette sculpture monumentale installée dans la forêt de Milly, près de Fontainebleau, a besoin d'aide pour ne pas se détériorer, et un appel à souscription publique vient d'être lancé pour aider à sa restauration
Article rédigé par franceinfo
- franceinfo Culture (avec AFP)
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Quand on se promène dans la forêt de la bien nommée Milly-la-Forêt, on l’entend avant de le voir. Grincements, grondements, et autres sons indiquent la présence de l’hôte de ces lieux : le “Cyclop”. Imposante sculpture de 22 mètres de haut et quelque 350 tonnes d’acier, cette oeuvre créée par Jean Tinguely et Niki de Saint Phalle risque de perdre la face. Afin d’aider à sa restauration, un appel à souscriptions vient d’être lancé.
Le colosse, haut comme un immeuble de sept étages, présente une "Face aux miroirs" avec un oeil géant, réalisée par Niki de Saint Phalle. Cette mosaïque de miroirs de 400 mètres carrés "demande des soins d'urgence", souligne le Centre national des arts plastiques (CNAP), détenteur de la sculpture depuis sa donation à l'Etat en 1987 par les deux artistes. Le CNAP cherche à réunir 10.000 euros auprès du public afin de sauvegarder cette face.
Oeuvre d'art vivante
Le CNAP s'est associé au site de financement participatif MyMajorCompany afin de recueillir les dons pour des montants allant de 10 euros à 1.500 euros, déductibles des impôts à hauteur de 66%. Le "Cyclop" a été conçu par Jean Tinguely et son épouse Niki de Saint Phalle pendant 25 ans, de 1969 et 1994, avec la collaboration d'artistes et amis comme Arman, César, Eva Aeppli, Jesús Rafael Soto ou Daniel Spoerri. Réalisée en grande partie avec des matériaux de récupération, l'oeuvre est fragile et demande un entretien permanent.
Le monstre débonnaire est une oeuvre d’art vivante qui attire près de 10.000 visiteurs par an. Il peut se visiter par l'intérieur, s'explorer de salons en terrasses, de cabinets secrets en escaliers exigus. Jean Tinguely y a déployé en grand son univers mécanique, sonore et mobile. La souscription publique ne financera qu'une petite partie des frais de restauration de l'ensemble de l'oeuvre, estimés à 700.000 euros par le CNAP.
Mais ce dernier souligne qu'"au-delà de l'aide financière, c'est aussi un acte militant qui est demandé" aux particuliers. Défendre cette "oeuvre majeure du patrimoine d'art contemporain" en France peut aider "à prouver aux mécènes déjà sollicités que c'est bien d'un grande cause dont il s'agit et démontrer aux pouvoirs publics que tous tiennent à ce que ce chef-d'oeuvre soit préservé et valorisé", écrit le CNAP.
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