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La ville d'Alençon se réapproprie sa dentelle
Désormais référencé au patrimoine immatériel de l'humanité, l'art du tissage sort du musée ! Pendant trois jours, la halle au blé d'Alençon accueille la 1re édition du Festival Fil et Dentelle. Au programme : des ateliers découvertes, des démonstrations, des expositions, et bien d’autres animations. Une manière de faire la part belle à toutes les formes de couture.
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Reportage : J-P. Bonnefon, D. Migniau, K. Leplainteur
Le Point d'Alençon, toute une histoire...
Parfois appelée la « reine de la dentelle », la dentelle d’Alençon débute au 15e siècle dans une concurrence avec le « point de Venise ». Vers les années 1660, Marthe La Perrière invente le « point d’Alençon » qui obtient alors de Colbert un privilège de manufacture royale.
Le « point d’Alençon », dont le secret fut longtemps jalousement gardé, est une dentelle à l’aiguille caractérisée par un réseau de mailles bouclées, des points de fantaisie appelés « modes », des brodes (mèches de fils recouvertes de points de feston serrés formant les reliefs) recouvertes de points de boutonnière serrés et, après 1775, parfois faites de crin de cheval. Le réseau de mailles bouclées est mis au point vers 1690, mais n’est appelé « point d’Alençon » que vers 1720. À partir de 1855, apparaissent les motifs ombrés (séries de points plus ou moins serrés de manière à obtenir un effet de clair obscur).
L’industrie de la dentelle d’Alençon, qui est, depuis le 18e siècle, la plus coûteuse des dentelles, a connu depuis sa création une vogue croissante jusqu’au déclin de cette industrie au début du 20e siècle sous la concurrence de la dentelle mécanique.
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