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La châsse d'Ambazac s'est envolée pour le Metropolitan Museum of Art de New York

La châsse d’Ambazac, un objet d’art inestimable s’est envolé pour le Metropolitan Museum of Art de New York ce lundi. Le reliquaire du 12e siècle est prêté aux Américains dans le cadre de l’exposition "Jérusalem 1000 – 1400 : Every People Under Heaven" qui se déroulera du 26 septembre 2016 au 8 janvier 2017.
Article rédigé par franceinfo
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La châsse d'Ambazac aurait été réalisée entre 1180 et 1200. 
 (capture d'écran France 3 / Culturebox)
La châsse d’Ambazac doit arriver en un seul morceau sur le sol américain. Avant de partir, elle bénéficie d’une inspection minutieuse par Nicolas Vedelago, le conservateur régional à la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC). À presque 850 ans d’âge, la pièce est fragile. "C’est un objet à la structure en bois recouvert de plaque d’alliage cuivre doré, serti de cabochons et de pierres semi-précieuses; donc nous sommes un peu stressés. Manipuler cet objet représente toujours un risque de l’abimer", confie le conservateur.

Une œuvre convoitée

Le reliquaire aurait été réalisé entre 1180 et 1200. L’histoire locale d’Ambazac considère la châsse comme celle de Saint Etienne de Muret, un ermite du Limousin, fondateur de l’Ordre de Grandmont.

En réalité la châsse contenait jusqu’en 1790, les reliques de Saint Macaire, avant que ces dernières elles ne soient remplacées par le tibia de Saint-Etienne de Muret.

Une telle œuvre d’art attire les voleurs et en 1907, la châsse est dérobée par le "gang des Auvergnats", deux ans après la séparation des Eglises et de l’Etat, époque bénie du trafic d’objet d’art religieux.

Le reliquaire sera finalement retrouvé en Angleterre puis remis à la commune d’Ambazac. L’affaire a fait un grand bruit dans les médias nationaux de l’époque et a inspiré une comédie musicale, ainsi qu’un épisode d’Arsène Lupin.

Reportage : V. Dauphoud-Eddos / T. Milon / C. Reynard

Ambazac mise en lumière

Même si il s’agit d’une exposition temporaire, le prêtre de la petite commune de Haute-Vienne a un pincement au cœur de voir partir la châsse. Pourtant, la présentation du reliquaire à l’international est une chance de se faire connaitre. "Forcément il y a un petit pincement au cœur mais le premier sentiment c’est quand même plus de se dire qu’elle va représenter notre commune et notre paroisse", souligne Michel Lateras. Un point de vue que partage également Jean-Marc Serpier, l’adjoint au maire à la culture à Ambazac. "C’est un musée prestigieux qui nous l’a demandé, et nous espérons simplement que ça apportera un peu plus de notoriété à la ville d’Ambazac".

Pour plus de sécurité, la châsse d’Ambazac voyage avec un employé et a été placée dans un emballage en bois conçu sur mesure pour la protéger. Exposée au Museum of Art de New-York, elle fera son retour en France à la mi-janvier. 

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