Journées du Patrimoine : l'Elysée en état de siège !
Est-ce l'Elysée en soi ou la perspective de peut-être rencontrer le président, en tout cas, chaque année il faut faire preuve de patience pour avoir le droit de pénétrer au 55 de la rue du Faubourg Saint Honoré. Samedi 15 septembre, pour la première des deux journées du Patrimoine 2018, il faisait beau, et c'était une bonne nouvelle pour les Français qui ont piétiné 8 heures. Il faut dire que, pour le commun des mortels, l'Elysée ne s'aperçoit ordinairement que sur les vidéos, les photos et les films officiels.
Alors, se donner l'impression de respirer l'air du pouvoir, se faire photographier sur le fameux perron où se sont succédés les gouvernements, regarder le jardin où ne pataugent plus les canards de François Mitterrand et où se sont joués bien des épisodes de la vie politique française depuis la deuxième République, tout cela mérite bien de patienter quelques heures. Surtout si l'on a la chance de finalement approcher le président. Les plus au fait de la chose historique se rappelleront aussi qu'ils pénètrent aussi chez la marquise de Pompadour qui se vit offrir l'hôtel particulier par Louis XV.
Reportage : France 3 M. Bougault / A. Laroche / P. Gibault / P. De La Foata
Un palais en bien mauvais état
Les visiteurs de l'Elysée aperçoivent les dorures et admirent le très beau jardin mais ils ignorent pour la plupart que l'édifice n'est pas en bon état. Depuis des décennies, l'Elysée exigerait des travaux de restauration, de plus en plus chers. Aujourd'hui, ils dureraient 7 ans et la note se monterait à 100 millions d'euros. Une facture qui ne fait qu'augmenter, aucun président ne voulant dépenser une telle somme au risque de se voir accusé d'utiliser des fonds publics à son profit.Les explications détaillée de Justine Weyl.
Le profit dégagé par la vente des produits dérivés à la boutique éphémère et sur le site de l'Elysée sera affecté à l'entretien de l'édifice. Une goutte d'eau, sans doute.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.