"Dans cette période, c'est un début de renaissance" : le parvis de Notre-Dame de nouveau accessible au public
Plus d’un an après l’incendie, le parvis de Notre-Dame a rouvert au public dimanche. Jusqu’à présent, le parvis était inaccessible à cause d’une pollution au plomb liée au sinistre.
Sur le parvis de Notre-Dame de Paris, de nouveau accessible, on lève à nouveau les yeux pour admirer l’imposante façade baignée de soleil. Les abords les plus proches de la cathédrale sont encore cloturés pour le chantier, depuis l'incendie de la cathédrale, mais Evelyne, 73 ans, a tenu à venir dès qu’elle a appris la nouvelle. Elle se tient là, le regard embué rivé sur les deux tours. "A la fois, ça me réjouit si je puis dire, mais ça m'émeut beaucoup !, confie-t-elle. Surtout un jour comme celui-ci, jour de Pentecôte. Mais enfin, c'est quand même déjà un espoir qui se précise, dans cette période, un début de renaissance."
Renaissance, c’est aussi le mot employé par la maire de Paris, venue se féliciter de cette réouverture, aux côtés du ministre de la Culture, de l’archevêque de Paris, et devant de nombreux journalistes, sans grand respect de la distanciation physique. Le recteur de la Cathédrale Mgr Patrick Chauvet se réjouit aussi du retour du public. "Avant l'incendie, il y avait 20 millions de personnes par an qui passaient sur ce lieu, et donc c'était un peu un forum, le lieu d'une rencontre de tous les pays, explique-t-il. Il y en a qui se parlaient, qui se découvraient, et donc je crois que c'était important aussi que les gens puissent refaire une démarche culturelle et de pouvoir rencontrer les gens."
Une couche de résine pour isoler le plomb
Alors cela se fait-il en toute sécurité ? Dans son avis, l’Agence régionale de santé explique que les quelques récents prélèvements, encore supérieur à la valeur repère de plomb, n’interdisent pas la fréquentation du public. Il foule désormais un parvis recouvert d’une couche de résine transparente et légèrement brillante. "Il sert à ce que tout simplement les concentrations qui peuvent subsister ça et là de plomb ne puissent pas être ramassées par les pieds, par les mains si quelqu'un devait toucher", explique Ariel Weil, maire du 4e arrondissement de Paris. "Il isole complètement le plomb qui peut rester ça et là dans des petites interstices du parvis, il est isolé, mis sous cloche en quelque sorte, si je peux oser cette métaphore devant une église."
Un parvis qui continuera à être régulièrement nettoyé, et où les taux de plomb seront toujours surveillés. L'Agence régionale de santé recommande une vigilance particulière pour les poussières polluantes qui pourraient s’échapper du chantier.
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