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Vidéo Pour la Résistance, l'artiste Joséphine Baker cachait des messages codés sur ses partitions musicales

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Durée de la vidéo : 3 min
VIDEO. Pour la Résistance, l'artiste Joséphine Baker cachait des messages codés sur ses partitions musicales
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Article rédigé par France 2
France Télévisions

La meneuse de revue Joséphine Baker (1906-1975), mondialement connue dans l'entre-deux-guerres avec la chanson "J'ai deux amours", s'est engagée dès 1940 dans la Résistance en devenant un agent de renseignement... Extrait du magazine "20h30 le samedi" diffusé le 8 juin 2019, juste après le journal de France 2.

Dès que les Allemands sont à Paris en juin 1940, l'artiste américaine, chanteuse, danseuse, meneuse de revue, etc., Joséphine Baker quitte la capitale et loue le château des Milandes à Castelnaud-la-Chapelle, en Dordogne. C'est là que l'interprète, en 1930, de la chanson J'ai deux amours, composée par Vincent Scotto sur des paroles de Géo Koger et Henri Varna, entend l'appel du chef de la France libre : "Moi, général de Gaulle, j'invite tous les Français qui veulent rester libres à m'écouter et à me suivre..." Un officier résistant proche du général, Jacques Abtey, chef du contre-espionnage militaire à Paris, vient la rencontrer…

"Elle lui explique que sa notoriété peut l'aider dans plein de choses, rappelle Angélique de Labarre, passionnée de l'artiste, au magazine "20h30 le samedi" (replay). Mais il avait des doutes sur ses capacités à être une espionne, se disant qu'elle était assez légère, qu'elle avait dansé avec une ceinture de bananes, qu'on l'appelait l'Oiseau des îles…" Joséphine Baker se dévoile immédiatement au cours de cette conversation en disant à l'officier de renseignement : "Monsieur, je veux me donner à la France. Faites de moi ce que vous voulez."

"Elle glane des informations avec son charme"

L'artiste se mue alors en espionne : "On l'invite parce que c'est la grande star parisienne qu'il faut voir au moins une fois dans sa vie car elle est immensément connue… Italiens ou allemands, les généraux sont curieux de voir ce personnage. Elle glane ainsi des informations avec son charme." Sa célébrité la protège des soupçons. Elle dîne avec Benito Mussolini en Italie et côtoie les hauts gradés : "On lui demande qui est présent dans ce dîner, quels grades, quelle implication dans la guerre…"

L'espionne est invitée partout en Europe et fait passer des documents sensibles à des relais de la Résistance : "Elle va cacher des documents confidentiels sur la position des blindés allemands dans le sud-est de la France." Et comme dans les films d'espionnage, Joséphine Baker écrit à l'encre sympathique, c'est-à-dire invisible, des messages codés sur ses partitions musicales. "Si on la prend, elle est évidemment arrêtée tout de suite, torturée et tuée…" rappelle Angélique de Labarre.

Extrait du magazine "20h30 le samedi(Twitterdiffusé le 8 juin 2019, juste après le journal de France 2.

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