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Vidéo Hériter d'un château classé et tenter de le sauver de la ruine ? C'est exaltant... mais très cher !

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VIDEO. Hériter d'un château classé et tenter de le sauver de la ruine ? C'est exaltant... mais très cher !
Article rédigé par France 2
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Au décès de sa mère, Ghislain de Castelbajac est l’unique héritier du château de Caumont, dans le Gers. Avec sa femme Mathilde, il s’emploie désormais à la sauvegarde de ce morceau de patrimoine français classé par les Monuments historiques. Ils ne s'attendaient pas à une facture aussi salée... Extrait du magazine "13h15 le dimanche".

Avec ses 4 000 mètres carrés et sa centaine de pièces, le château de Caumont, près de Toulouse, est le plus grand du Gers. En 2014, Ghislain de Castelbajac, 45 ans, est devenu propriétaire de celui de Caumont après le décès de sa mère, la vicomtesse. Il a quitté son travail de négociant en vins à Paris pour venir s’y installer définitivement avec sa femme Mathilde et leur petite fille Diane, 2 ans et demi. Ils vont tout tenter dans les années qui viennent  pour sauver ce morceau de patrimoine classé à l’inventaire des Monuments historiques.

Tout le monde se souvient dans la région que les parents du nouveau châtelain avait reçu à déjeuner en 1989 la reine d’Angleterre. Aujourd’hui, il s’agit pour le couple de sauvegarder ce lieu où venait dormir le roi Henri IV. Et se retrouver avec un tel édifice sur les bras n’est pas vraiment un conte de fées. Ghislain et Mathilde ont emprunté 500 000 euros pour mener à bien leur projet. Une belle somme pourtant dérisoire face à l’ampleur des travaux à effectuer. Le château doit en effet être rénové de fond en comble. Et ce jour-là, réunion dans la grande salle avec des professionnels… calculette en main.

La note finale s’élève à 5 millions d’euros TTC

Petit verbatim avant chantier : "Ah, 288 000 euros, c’est la toiture ?" ; "Les échafaudages, il y en a pour 38 000" ; "Ça fait combien la chambre ?" ; "Ça fait 67 500 euros la chambre"  Ghislain se console comme il peut : "Le Ritz a mis un million par chambre." Et la litanie des chiffres se poursuit : "Les poutres ?" ;  "70 000 euros !" La note finale s’élève à 5 millions d’euros TTC ! Vont-ils avoir des subventions ? "On ne va pas les avoir, on va les demander", tient-il à préciser. Avait-il une idée de la facture avant de reprendre le château ? "Non, parce que mes parents ont fait tellement de travaux que je pensais qu’on était dans l’aménagement intérieur des chambres. On multiplie par cinq ou dix les problèmes."

Le classement du lieu impose aux propriétaires une réglementation stricte : "Nous sommes obligés d’avoir un Architecte du Patrimoine qui a fait l’Ecole de Chaillot, un diplôme particulier en plus de celui d’architecte. Comme on est classé intérieur et extérieur, nous devons demander une autorisation de travaux. Ce n’est même pas un permis de construire. Si on respecte les règles de l’art, nous n'avons le droit que de changer les carreaux. C’est tout." Pour simplement subvenir aux charges de Caumont, les châtelains comptent notamment sur l’organisation de mariages.

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