Cet article date de plus de trois ans.

Réédition de Mein Kampf en France : un enjeu historique ?

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min - vidéo : 11min
Réédition de Mein Kampf en France : en enjeu historique ?
Réédition de Mein Kampf en France : en enjeu historique ? Réédition de Mein Kampf en France : en enjeu historique ? (franceinfo)
Article rédigé par franceinfo - J. Wittenberg, D. Brigand, V. Travert, P. Maire, V. Llado, E. Martin, J-F. Lons, H. Horoks, P. Loison
France Télévisions

Mercredi 2 juin, les éditions Fayard publient "Historiciser le mal, une édition critique de Mein Kampf", l’ouvrage inspirateur de la solution finale décidée par Adolf Hitler. Arno Klarsferd était l’invité du 23 heures de franceinfo pour évoquer ce sujet.

Les débats sont toujours vifs en ce qui concerne la réédition de Mein Kampf, l’ouvrage ayant abouti à la solution finale contre les juifs mise en œuvre par Adolf Hitler. Les éditions Fayard vont publier Historiciser le mal, une édition critique de Mein Kampf, mercredi 2 juin. Le livre, qui fait quelque 850 pages, ne sera disponible qu’en librairie, sur commande, et pour un prix de cent euros. "Ce que le lecteur fera comme expérience, c’est que le livre est très mauvais, très mal écrit, redondant, détaille Florent Brayard, historien et directeur de l’ouvrage. Il expose les outils intellectuels qui, quinze ans plus tard, lui permettront de décider de tuer la totalité des juifs d’Europe."

"Comprendre les racines du mal"

L’idée est de contextualiser le texte avec des notes et des explications pour démonter les écrits d’Adolf Hitler. "C’est une arme contre [lui] que les sources soient montrées", juge Tobias Butow, historien. L’avocat Arno Klarsfeld était l’invité du 23 heures de franceinfo. "C’est un livre qui a bouleversé le XXe siècle. Il est normal qu’il soit republié pour comprendre les racines du mal. Le lecteur n’est jamais laissé main dans la main avec Hitler. Il y a toujours des notes qui opèrent comme bouclier protecteur à côté du texte", a-t-il notamment expliqué.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.