Rafle du Vel d’Hiv : Jacques Fredj présente le nouveau lieu de mémoire à la gare de Pithiviers

Il y a 80 ans avait lieu la rafle du Vel d’Hiv en France. Invité sur le plateau du 23h de Franceinfo samedi 16 juillet, Jacques Fredj, directeur du mémorial de la Shoah, revient notamment sur le sort des enfants qui ont été envoyés dans le Loiret et notamment à Pithiviers. "Parents et enfants vont être séparés à coup de crosse par les gendarmes français. Et donc les parents vont être déportés. Laval se rend compte que plusieurs milliers d’enfants vont rester seuls dans les camps du Loiret. Il faut bien comprendre que, séparés de leurs parents, ce sont des enfants de l’âge de nourrisson jusqu’à 16 ans", rappelle-t-il. Ils ont finalement été transférés "au camp de Drancy (Seine-Saint-Denis) où il y a plusieurs milliers de personnes qui sont internés en vue d’être déportés. Et donc, il y a ces convois qui partent de la gare de Pithiviers, de la gare de Beaune-la-Rolande avec uniquement des enfants à bord", ajoute-t-il. "Un grand nombre d’entre eux vont être déportés après le 15 août depuis le camp de Drancy sans nom".

Un lieu de mémoire à la gare de Pithiviers

Un nouveau lieu de mémoire est désormais présent à la gare de Pithiviers. Jacques Fredj le décrit comme "un lieu authentique. C’est-à-dire que quand on est à l’intérieur de la gare, il y a une exposition mais on voit les quais, on voit les rails, on comprend qu’il s’est passé quelque chose d’historique. Nous avons plusieurs musées, le mémorial. On se rend compte que notre musée qui est installé à Drancy face à la cité de La Muette, qui était l’ancien camp d’internement, pour certains élèves c’est très important de pouvoir incarner ce qui se passe", indique-t-il.