Rafle du Vel d'Hiv : la gare de Pithiviers, lieu de mémoire pour "transmettre" et "interroger"
Un nouveau lieu de mémoire sera inauguré par Emmanuel Macron, dans l'après-midi du dimanche 17 juillet, à Pithiviers, dans le Loiret. La gare de la ville fut le deuxième site de déportation français, après celui de Drancy.
À l'extérieur, la gare de Pithiviers (Loiret) est toujours très ressemblante à ce qu'elle était il y a 80 ans. L'intérieur a été remanié pour accueillir une exposition permanente. Un musée est dédié au camp d'internement du Loiret, et aux 16 000 juifs qui y transitèrent entre 1941 et 1943, avec un paroxysme de l'horreur en juillet 1942. "La mémoire des familles du Vel d'Hiv, c'est près que 8 000 hommes, femmes et enfants qui arrivent ici après le 16 et le 17 juillet 1942", raconte Olivier Lalieu, commissaire de l'exposition permanente de la gare de Pithiviers. Six convois sont partis de la gare de Pithiviers vers les camps de Auschwitz-Birkenau.
"Expliquer, transmettre, raconter, interroger"
Parmi les visages passés par la gare de Pithiviers, ceux des parents de Jean-Louis Maslowski, fils de déportés juifs. Eux ont survécus aux camps de la mort. "C'est une sacrée émotion", confie-t-il. Le site, gratuit et ouvert à tous, aura une forte vocation pédagogique. "La volonté est véritablement d'expliquer, de transmettre, de raconter, et surtout de s'interroger", commente Jacques Fredj, le directeur du Mémorial de la Shoah, qui gère le lieu.
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