Mémoire d'écran : quand la France reçoit les grandes puissances
Le sommet du G7 s'ouvre samedi 24 août sur la côte basque, à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques). Mais à quoi sert le G7 ? Depuis quand existe-t-il et qui réunit-il ? Quand a été lancée la première édition en France ? Retour sur l'histoire de l'événement.
Pour cette nouvelle aventure au succès incertain, il a choisi un lieu élégant, mais pas trop clinquant. Le 15 novembre 1975, au château de Rambouillet (Yvelines), Valéry Giscard d'Estaing accueille à son initiative ses homologues des pays les plus riches du monde. États-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, Japon et Italie : c'est ce qu'on appelle le G6. Il se déroule en France pendant trois jours. La priorité, c'est l'économie, plombée par le premier choc pétrolier. Personne ne sait alors si ce sommet est une révolution diplomatique ou un coup d'épée dans l'eau. Au final, le G6 est satisfait. Avec le Canada, il devient le G7. Le sommet est prévu tous les ans.
Des sommets régulièrement critiqués
Pour son retour en France en 1982, Margaret Thatcher, Ronald Reagan et les autres sont reçus par François Mitterrand au château de Versailles. Le faste du palais fait son effet, mais n'empêche pas les crispations géopolitiques du moment. Autre problème : les G7 dépassent rarement les déclarations d'intention. En 1989, les chefs d'État multiplient les signes de complicité. Mais rien n'y fait, le G7 est critiqué, accusé d'être un club de riches. En 1996, à Lyon (Rhône), Jacques Chirac décide donc de rapprocher le G7 du public. Les salles de réunion s'ouvrent aux visiteurs. Sept ans plus tard, le menu est plus indigeste pour les habitants d'Évian (Haute-Savoie), dont le quotidien est bouleversé par des mesures de sécurité drastiques. La ville est presque désertée, à l'arrêt.
À chaque G7 ses opposants. Altermondialistes, écologistes, anarchistes : ils organisent un contre-sommet. Deauville (Calvados) est le dernier G7 à avoir été organisé en France. En 2011, Nicolas Sarkozy était aux commandes, et sous le feu des projecteurs, Barack Obama. Cette année-là, les chefs d'État décident d'aider financièrement les pays du Printemps arabe et d'accentuer la pression sur le dictateur libyen Mouammar Kadhafi, bientôt renversé.
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