La corrida rayée du patrimoine culturel immatériel français
La décision d'inscrire la corrida à l'inventaire du patrimoine immatériel de la France "doit être regardée comme ayant été abrogée", a estimé la cour administrative d'appel de Paris, saisie par deux associations anti-corrida.
En juillet 2011, le "Comité radicalement anti-corrida Europe" (CRAC) et "Droit des animaux" avaient sollicité l'annulation de cette décision d'inscription, une demande qui avait été rejetée en première instance.
La fiche "corrida" a disparu du site du ministère
Dans sa décision, dont l'AFP a eu copie, la cour d'appel rappelle pour sa part que la décision d'inscription "s'est matérialisée par la mise en ligne, sur le site internet du ministère, d'une fiche technique" dédiée à la corrida. Elle fait valoir que cette fiche n'y figure plus et que "dans ces conditions, la décision d'inscription de la corrida à l'inventaire du patrimoine immatériel de la France doit être regardée comme ayant été abrogée". La cour d'appel estime donc que le recours des deux associations est sans objet et rejette leurs conclusions.L'inscription de la tauromachie au patrimoine culturel immatériel (PCI) de la France avait été demandée en avril 2011 par l'Observatoire national des cultures taurines (ONCT), créé en 2008 à Arles (Bouches-du-Rhône), provoquant de vives réactions des anti-corridas.
Une telle décision aurait permis, par la suite, de voir la corrida intégrer le patrimoine immatériel de l'Unesco, peut-on lire dans le Huffington Post, dans lequel Roger Lahana, vice-président du CRAC Europe, assure que le classement de la corrida avait été orchestré "dans l'opacité la plus totale par une commission du ministère de la Culture, sous la houlette de Philippe Bélaval, aficionado convaincu, à l'époque directeur général des Patrimoines et surtout, membre fondateur de l'ONCT".
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