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L'ex-ministre de la Culture Audrey Azoulay part favorite pour diriger l'Unesco

Le conseil exécutif de l'organisation de l'ONU pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) se réunit le 4 octobre pour plusieurs jours. Un de leurs objectifs : désigner un nouveau directeur ou une nouvelle directrice à sa tête. Audrey Azoulay, l'ancienne ministre de la Culture, fait partie des huit candidats. L'élection se déroule en plusieurs étapes à partir de lundi 9 octobre.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Audrey Azoulay pour une conférence de presse à New York en lien avec l'Unesco. L'actuelle dirigeante de l'organisation Irini Bova (droite) et Vincenzo Amendola (gauche), secrétaire aux Affaires Etrangères italiennes. 
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L'enjeu est de taille. Plus que simplement nommer le successeur de la Bulgare Irina Bokova, il faudra trouver une personnalité capable de ramener du consensus dans une organisation fragilisée par ses dissensions politiques.

"L'organisation a toujours été traversée par des luttes d'influence, notamment pendant la Guerre froide et les décolonisations.", estime François Chaubet, professeur d'histoire contemporaire. Pour y remédier, Français et Chinois notamment prônent une solution simple: "affirmer un leadership à la tête de l'Unesco, en parlant à tous", selon des sources diplomatiques françaises, nommer le "dirigeant fort et clairvoyant" dont "l'Unesco a besoin", selon M. Tang. Qui sera ce dirigeant ? La Française Audrey Azoulay, le Chinois Qian Tang, l'Egyptienne Moushira Khattab semblent avoir toutes leurs chances.

L'UNESCO affaiblie par la suspension des subventions des Etats-Unis 

Mais "tous les candidats sont d'accord qu'il faut trouver un moyen de sortir de cette politisation", souligne-t-on de source diplomatique. En filigrane, figure la question israélo-palestinienne, avec des positions controversées de l'Unesco sur Jérusalem et Hébron, et l'adhésion en 2011 de la Palestine à l'organisation, qui a entraîné la suspension du financement des États-Unis.

Or, ces derniers fournissaient près du quart du budget de l'agence, qui "est fragile car elle n'a pas énormément de moyens financiers ni de moyens humains", souligne-t-on de source diplomatique. L'Union européenne et ses États-membres en sont aujourd'hui le premier financeur (40% du budget). "Un des enjeux est notamment de ramener les États-Unis dans les contributeurs" explique François Chaubet. 

En rangs dispersés, les pays arabes tentent de faire entendre leur voix

Les pays arabes revendiquent le poste, faisant valoir que leur groupe ne l'a jamais occupé. Mais rien dans les textes n'impose une rotation. En outre, ils arrivent en ordre dispersé avec des candidatures égyptienne, irakienne, libanaise, qatari. Les responsables de la campagne de soutien à l'Egyptienne Moushira Khattab ont regretté cette "absence de consensus qui affaiblit le groupe arabe". Et la concurrence sera rude face aux candidatures de la France et la Chine, deux poids lourds de la scène internationale. Le Vietnam et l'Azerbaïdjan présentent aussi des candidats, mais le neuvième initialement en lice, le Guatématèque Juan Alfonso Fuentes Soria, s'est retiré le 25 septembre.
 
Le vote se déroulera en une ou plusieurs étapes à partir de lundi, à l'issue de la journée de travaux du conseil. Jusqu'à quatre tours de scrutin peuvent être organisés si aucun candidat n'atteint la majorité absolue. Si un cinquième vote devait être organisé, il porterait alors sur les deux arrivés en tête au 4e tour.

 
 

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