Journées nationales de l’archéologie 2018 : demandez le programme !
En 2017, 1567 animations ont été organisées dans 655 lieux. Animations qui ont accueilli 155.000 personnes.
En 2018, que ce soit en Bretagne, dans les Hauts-de-France, à la Guadeloupe, dans le Grand-Est, en Occitanie ou à La Réunion, il y aura à nouveau de multiples manifestations pour tous les publics, petits et grands. Et tous les goûts. Conférences, archéo-balades, expositions… Il est évidemment impossible de les recenser toutes de manière exhaustive. Pour ce faire, il suffit de se reporter sur le site des Journées. Lesquelles sont pilotées par l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), sous l’égide du ministère de la Culture.
Quelques exemples pour vous donner l’eau à la bouche…
A l’Argentière-La-Bessée (Hautes-Alpes), vous pourrez visiter la mine d’argent du Fournel qui a fait l’objet d’une exploitation du Moyen-Age jusqu’au début du XXe siècle. Les mineurs ont extrait le minerai jusqu’à 300 m sous terre. Minerai qui a notamment alimenté les ateliers monétaires d’Embrun et de Grenoble.
Allure modeste
Changement de région, changement de décor. Dans l’Antiquité, une voie romaine reliait Lutèce (Paris) à Rotamagus (Rouen). On en trouve des vestiges, notamment dans le Val d’Oise, appelés aujourd’hui chaussée Jules-César. Laquelle est aujourd’hui un chemin de randonnées. A Commeny, une coupe archéologique permet de lire toute la structure de cette voie. "Ne vous fiez pas à son allure modeste car, raconté par la guide-conférencière, ce vénérable vestige vous entraînera loin, au temps des Gallo-Romains", explique le site des JNA.A Villeneuve-d’Ascq (Nord), c’est à de toutes autres visites auxquelles vous êtes convié dans le cadre du parc archéologique Asnapio. En l’occurrence des visites de bâtiments de la Préhistoire à la période gallo-romaine. L’occasion d’évoquer l’apparition de l’agriculture et de l’élevage, la sédentarisation, le travail des métaux, la vie quotidienne de nos ancêtres. Bref, un beau programme.
Et que diriez-vous de fabriquer un médaillon romain ? Ou de vous transformer en "archéologue d’un jour" ? Autant d’ateliers que vous propose le musée archéologique de Strasbourg… Et qui peuvent, pourquoi pas, ouvrir des vocations pour devenir archéologue toujours !
Colonie-forteresse grecque
Si votre tour de France archéologique vous amène dans le Var, ne manquez surtout pas la visite d’Olbia, le site (souvent méconnu par le grand public) d’une colonie-forteresse fondée par Massalia, la Marseille grecque, au IVe siècle avant notre ère. Ses habitants avaient comme mission de sécuriser le commerce de la cité phocéenne. "Les vestiges mis au jour permettent aux visiteurs de comprendre l’évolution urbaine d’une ville antique sur 1000 ans. On y trouve fortifications, rues aménagées avec égouts et trottoirs, puits collectif, îlots d’habitations divisés en maisons, boutiques, thermes, sanctuaires", observe le site des JNA.Vous pouvez vous passionner pour les fouilles du Vieux-Nice médiéval. En l’occurrence celles menées dans le quartier Saint-François (XIIIe siècle), et plus spécifiquement dans la nef de l’ancienne église des Franciscains.
Vous pouvez aussi vous essayer à une dégustation de cuisine gauloise sur le plateau de Gergovie dans le Puy-de-Dôme. Là même où Vercingétorix infligea une défaite en 52 avant J.C. au grand César !
Combats médiévaux
A La Motte du Châtel (Ille-et-Vilaine), vous aurez l’occasion de vous immerger dans le monde médiéval en assistant à la reconstitution de campements et de combats médiévaux.A Saint-Malo, on vous propose une plongée virtuelle dans l’épave du Fetlar, cargo-vapeur de commerce coulé en 1919 au large de la cité malouine. Et ce grâce à une modélisation en 3D. Emotion garantie !
A ne surtout pas rater : les activités consacrées aux DOM-TOM. Pour la première fois, le ministère des Outre-Mer à Paris accueillera un "village de l’archéologie". Objectif : faire découvrir les spécificités ultra-marines de la discipline. Par exemple les fouilles de Tromelin (océan Indien), "l’île des esclaves oubliés". Sur la même thématique, une conférence sera organisée le 15 juin au Musée d’archéologie et de préhistoire de Fort-de-France sur les fouilles du cimetière de l’Anse Bellay – Anses d’Arlets en Martinique. Un cimetière d’esclaves.
Le visiteur pourra en profiter pour découvrir ce musée. L’occasion, notamment, de se plonger dans la préhistoire des Antilles et les civilisations amérindiennes qui ont peuplé la Martinique il y a 4000 ans. La collection de l’établissement sur ces civilisations est considérée comme la plus riche et la plus diversifiée des Petites Antilles.
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