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Espions : dans les coulisses du KGB et de la DGSE avec deux anciens membres

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Espions : dans les coulisses du KGB et de la DGSE avec deux anciens membres
Espions : dans les coulisses du KGB et de la DGSE avec deux anciens membres Espions : dans les coulisses du KGB et de la DGSE avec deux anciens membres (France Info)
Article rédigé par franceinfo - Dominique Pépin, Mathieu Birden, Pascal Crapoulet, Florian Dumont
France Télévisions

Serguei Jirnov, ancien membre du KGB et SVR et François Waroux, ex-membre du SDECE puis de la DGSE, ont écrit ensemble un livre. Ils racontent leur histoire et partagent leurs souvenirs face aux journalistes de France Info. 

De 1947 à 1991, un conflit idéologique a opposé l'URSS et le bloc communiste aux Occidentaux. Durant la guerre froide, le renseignement était essentiel. Serguei Jirnov, membre du KGB puis du SVR de 1984 à 1992, François Waroux, membre du SDECE puis de la DGSE de 1977 à 1985, ont écrit ensemble KGB DGSE, deux espions face à face. Face aux journalistes de France Info, ils racontent leur recrutement. "Je trouvais mon travail un peu routinier", se souvient François Waroux, aussitôt corrigé par Serguei Jirnov : "il s'emmerdait !". "Pas de petites annonces" au KGB : il "choisit ses candidats", confie Serguei Jirnov, qui a été contacté secrètement. François Waroux revient également sur son poste d'officier traitant, "un monsieur dont le travail est de manipuler des sources", à savoir des "agents". 

"Payé" pour faire l'ENA

Qu'est ce qui motivent ces agents, justement ? "Ça peut être l'argent, ça peut être le sexe, ça peut être les honneurs", estime François Waroux, mais aussi "l'idéologie", selon Serguei Jirnov. S'il rappelle que l'agent doit toujours être "un moyen", il garde certains remords. "On me poussait à épouser des Françaises pour acquérir la nationalité française, et j'ai eu au moins deux liaisons ou moi j'ai rompu sciemment (…) parce que je me disais : 'dans quoi est-ce que j'embarque cette pauvre fille ?'". Heureusement, il garde certains souvenirs plus joyeux. Il a notamment pu intégrer l'ENA : "Ils m'ont supplié d'y entrer, ils m'ont payé", se souvient-il. Aujourd'hui, les deux hommes s'estiment. François Waroux fait état d'une "certaine sympathie" et de "curiosité", un sentiment "réciproque" pour Serguei Jirnov. 

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