Cet article date de plus de huit ans.

En Normandie, le musée du tank met ses engins de guerre aux enchères

Son fondateur s'y voit contraint, faute de visiteurs suffisants. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Un tank M4A1 "Sherman" est stationné devant le musée du Débarquement, le 23 mai 2016, à Coleville-sur-Mer (Calvados).  (MAXPPP)

Les amateurs d'engins de guerre pourront bientôt s'offrir tank, bulldozer ou encore jeep datant de la seconde guerre mondiale. Faute de visiteurs, un musée de la guerre en Normandie vend l'ensemble de sa collection aux enchères, avant de fermer définitivement ses portes en septembre. C'est ce qu'a annoncé, samedi 20 août, Patrick Nerrant, fondateur du Normandy Tank Museum, situé à Catz (Manche). 

Parmi les 130 objets mis aux enchères le 18 septembre par la maison Artcurial figure un tank M4 Cadillac de 1942 dont le prix est estimé entre 80 000 et 140 000 euros, une Jeep MB de 1944 estimée à 25 000 euros, un bulldozer Caterpillar D-8 de 1943 estimé entre 4 000 et 6 000 euros. Pour les petits budgets, des mannequins de résistants, tankistes ou encore de pilotes de l'US Navy sont disponibles à la vente pour un prix d'appel à 200 euros.

Une baisse de 30% de la fréquentation

Lancé en 2013, le musée a vu sa fréquentation baisser de "près de 30%" cette année. Le collectionneur l'explique notamment par les "problèmes de terrorisme en France, les gens viennent moins" mais aussi par le manque de soutien financier. "Les musées privés ne sont pas logés à la même enseigne que les musées publics. Ils ne sont pas soumis à la TVA. On ne peut plus assumer le loyer", poursuit cet ancien pilote d'Air France aujourd'hui à la retraite.

Ce passionné a restauré avec ses deux fils plus d'une vingtaine de modèles différents de tanks et a commencé à collectionner les véhicules et blindés de la Seconde guerre mondiale dans les années 80. Sa première acquisition est un char M24 Chaffee de 1944 avec lequel il a fait "le tour du monde pour des commémorations".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.