Bicentenaire Napoléon : des fans de généalogie à la recherche d’ancêtres "grognards"
L'un de vos aïeux a-t-il combattu aux côtés de l'empereur Napoléon Bonaparte ? Pour répondre à cette question, des généalogistes amateurs ont constitué une base de données accessible en quelques clics.
Alain Brugeat est un grognard de la généalogie. Depuis plusieurs années, cet ancien informaticien de 72 ans constitue une base de données des anciens soldats des guerres napoléoniennes. "J’y passe environ 12 heures par jour", assure-t-il. Alors que la France commémore mercredi 5 mai le bicentenaire de la mort de Napoléon, 950 000 soldats sont déjà répertoriés par Alain, aidé de quelques bénévoles. Pour cela, il s'appuie sur de vieux registres conservés par le ministère des Armées. Des documents qu'il faut décortiquer, trier, classer. Un travail "un peu fastidieux", reconnaît Alain, car il faut "toujours remplir la même chose."
Pour chercher des ancêtres potentiels, il suffit de taper son nom de famille et la base de données du site Geneanet.org affiche un résultat en quelques secondes.
"Vous avez le nom, le prénom, le lieu de naissance, le nom du régiment, sa taille, la couleur de ses cheveux, toute une description physique et s’il a été blessé."
Alain Brugeatà franceinfo
En quelques clics, une mine d'informations apparaît. C’est un voyage dans le temps, s'émeut Alain : "Ce qui m’intéresse, c’est de replacer l’individu dans l’époque et dans le secteur géographique. Sur un de mes ancêtres de l’époque napoléonienne, j‘ai appris qu’il était huissier." Alain a le sentiment "d’être transporté ailleurs. On sort de notre vie banale aujourd’hui, pour connaître autre chose."
Rétablir quelques vérités
Mais cette base de données est également l'occasion de rétablir la vérité au sein de certaines familles. Gérard, Francilien, a un ancêtre qui selon la légende familiale était présent aux Adieux de Fontainebleau, un épisode marquant de la première abdication de Napoléon. Mais en tapant le nom de son aïeul sur le site Geneanet, Gérard a eu une drôle de surprise : "J’ai retrouvé les registres, les documents de l’époque. Mais il est marqué comme déserteur. La dernière trace militaire que j’ai de cette personne, c’est qu’il était déserteur huit jours avant les Adieux de Fontainebleau". Avec la généalogie, quand on commence à creuser, on ne sait jamais sur quoi on va tomber.
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