Entouré de lycéens, Robert Hébras guide leurs pas dans le village d'Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne). Il est le dernier survivant du massacre perpétré le 10 juin 1944, lors duquel les nazis avaient fait 642 morts parmi les civils. Face à ces jeunes bouleversés, il raconte comment il a pu survivre aux tirs allemands et au feu. À l'époque, Robert Hébras n'a que 19 ans. Depuis, il n'a cessé d'arpenter ces ruines, volontairement laissées en l'état.Des ruines amenées à disparaîtreSans relâche, Robert Hébras a témoigné durant toute sa vie, s'adressant surtout aux jeunes et aux enfants pour perpétuer le souvenir. À 93 ans, il ne veut désormais plus retourner dans les ruines. Il se dit écœuré par le manque d'entretien, même s'il accepte que ce témoignage de pierres s'efface avec le temps. Des crédits viennent d'être débloqués pour consolider l'église. Robert Hébras, lui, continue de se battre pour un patrimoine immatériel, une mémoire fragile à préserver.