Cet article date de plus d'onze ans.
Filippetti inaugure Le Mas-d'Azil et soutient la culture dans le monde rural
La ministre de la Culture Aurélie Filippetti a inauguré vendredi la grotte du Mas-d'Azil (Ariège), haut lieu de la préhistoire rajeuni par presque deux ans de travaux qu'elle a érigé en exemple d'un engagement "pérenne" de l'Etat auprès des collectivités et en faveur d'une politique culturelle pas seulement réservée aux grandes villes.
Publié
Mis à jour
Temps de lecture : 3min
La grotte a rouvert au public à la fin avril après de lourdes interventions visant à assurer la conservation, à mettre en valeur et à favoriser l'accès du public à ce site géologique et archéologique exceptionnel. Il y a deux millions d'années, la rivière Arize a creusé là un porche de 50 mètres de haut et de large pour traverser le massif du Plantaurel et ressortir cinq cents mètres plus loin. Les mammouths, les rhinocéros laineux l'ont fréquentée, puis les hommes se sont installés. On y a retrouvé des vestiges préhistoriques remarquables, comme un magnifique propulseur magdalénien représentant un faon tournant la tête vers deux oiseaux (-13.000 ans). La grotte a donné son nom à la culture azilienne.
Reportage : M. Laban, C. Alet, J.-P. Burges Les récents travaux ont mis au jour de nouvelles couches archéologiques indiquant une présence humaine il y a au moins 30.000 ans. Ces découvertes ont forcé les aménageurs à revoir leurs plans et ont retardé le chantier de plusieurs mois. Aurélie Filippetti a salué un "formidable chantier de rénovation" et parlé de "renaissance" des lieux.
"Les investissements dans la culture sont rentables"
Le maire du village de 1.200 habitants, Raymond Berdou, a reconnu pour sa part qu'il y a quelques mois, les lieux n'étaient pas à la hauteur de ce que la ministre a qualifié d'un "des berceaux de notre humanité". Les services de l'Etat avaient mis la commune en garde à plusieurs reprises. Les 3,5 millions d'euros de travaux ont été financés en grande partie par les collectivités, le erste par l'Etat.
Une passerelle au-dessus de l'Arize et un bâtiment accueillant le public, ont été construits. Dans les cavités, ouvertes au public, les cheminements ont été réaménagés. L'éclairage a été confié à René Stinville, qui a mis en lumière l'Arc de Triomphe à Paris. Dans le bâtiment d'accueil de 350 mètres carrés, où se trouve aussi la billetterie, un fac-similé d'une dizaine de mètres donne aux visiteurs une idée des galeries ornées qui, fragiles et difficilement accessibles, lui sont interdites. Elles sont décorées de peintures et gravures de bisons, de chevaux et même d'un visage humain. Aujourd'hui, le site est "plus accueillant, plus sécurisé, plus pédagogique, plus ludique", a dit la ministre. Elle a souligné l'enjeu économique: "On a trop tendance à considérer (...) que la culture, c'est une subvention... mais les investissements dans le domaine de la culture, du patrimoine, c'est toujours des investissements rentables, surtout dans un pays comme la France."
"La culture n'est pas réservée aux grandes villes
"L'engagement de l'Etat, je le réaffirme, il sera pérenne, il sera fort auprès des collectivités territoriales", a-t-elle ajouté. Car "la culture n'est pas réservée aux grandes villes, la culture doit être partout (...) avoir une grande politique culturelle, c'est aussi une grande politique de l'égalité des territoires en matière culturelle", a-t-elle expliqué. Pour la réouverture et jusqu'à la fin novembre, deux artistes nord-américains contemporains ont installé des oeuvres monumentales faisant écho à l'histoire de la grotte et à son gigantisme.
Reportage : M. Laban, C. Alet, J.-P. Burges Les récents travaux ont mis au jour de nouvelles couches archéologiques indiquant une présence humaine il y a au moins 30.000 ans. Ces découvertes ont forcé les aménageurs à revoir leurs plans et ont retardé le chantier de plusieurs mois. Aurélie Filippetti a salué un "formidable chantier de rénovation" et parlé de "renaissance" des lieux.
"Les investissements dans la culture sont rentables"
Le maire du village de 1.200 habitants, Raymond Berdou, a reconnu pour sa part qu'il y a quelques mois, les lieux n'étaient pas à la hauteur de ce que la ministre a qualifié d'un "des berceaux de notre humanité". Les services de l'Etat avaient mis la commune en garde à plusieurs reprises. Les 3,5 millions d'euros de travaux ont été financés en grande partie par les collectivités, le erste par l'Etat.
Une passerelle au-dessus de l'Arize et un bâtiment accueillant le public, ont été construits. Dans les cavités, ouvertes au public, les cheminements ont été réaménagés. L'éclairage a été confié à René Stinville, qui a mis en lumière l'Arc de Triomphe à Paris. Dans le bâtiment d'accueil de 350 mètres carrés, où se trouve aussi la billetterie, un fac-similé d'une dizaine de mètres donne aux visiteurs une idée des galeries ornées qui, fragiles et difficilement accessibles, lui sont interdites. Elles sont décorées de peintures et gravures de bisons, de chevaux et même d'un visage humain. Aujourd'hui, le site est "plus accueillant, plus sécurisé, plus pédagogique, plus ludique", a dit la ministre. Elle a souligné l'enjeu économique: "On a trop tendance à considérer (...) que la culture, c'est une subvention... mais les investissements dans le domaine de la culture, du patrimoine, c'est toujours des investissements rentables, surtout dans un pays comme la France."
"La culture n'est pas réservée aux grandes villes
"L'engagement de l'Etat, je le réaffirme, il sera pérenne, il sera fort auprès des collectivités territoriales", a-t-elle ajouté. Car "la culture n'est pas réservée aux grandes villes, la culture doit être partout (...) avoir une grande politique culturelle, c'est aussi une grande politique de l'égalité des territoires en matière culturelle", a-t-elle expliqué. Pour la réouverture et jusqu'à la fin novembre, deux artistes nord-américains contemporains ont installé des oeuvres monumentales faisant écho à l'histoire de la grotte et à son gigantisme.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.