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Faute de visiteurs, le musée africain de Lyon lance un SOS
C'est un musée unique en France. Le musée africain de Lyon possède des collections d'art et d'objets exceptionnels rapportés au temps des colonies par les religieux des missions africaines. Mais aujourd'hui, malgré les expositions temporaires d'artistes, le nombre de visiteurs est insuffisant pour assurer la survie du musée. Ce qui explique cet appel au financement participatif.
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Reportage : J. Savart, E. Blaise et D. Mollard
Au coeur de Lyon, sur trois étages, le musée africain, constitué au temps des Colonies par le père Repied des missions africaines. Des ses séjours, il a rapporté un grand nombre d'objets et d'oeuvres d'art considérés aujourd'hui comme exceptionnels.
Mais la rareté et la qualité de ces objets ne suffisent pas à assurer à ce musée, par ailleurs peu connu, un nombre suffisant de visiteurs. Ils ne sont que 10.000 chaque année, il en faudrait le double pour assurer la survie du musée. "Ce n'est pas seulement que l'on ne soit pas connu, explique Merja Laukia, la directrice du musée, c'est lié au fait que c'est un musée privé et qu'il touche un domaine un peu particulier qui est celui de l'Afrique. Et les liens que la France a entretenus avec ce continent ne sont pas toujours évidents".
Les missions africaines qui géraient bénévolement le musée ont dû passer la main en 2012 à une structure privée qui a embauché deux salariés, ce qui a augmenté les coûts. Mais les expositions temporaires, reflets de l'Afrique contemporaine et aussi de l'immigration à Lyon et dans la région ne suffisent plus à faire vivre ce musée qui se retrouve dans l'obligation de lancer un appel au financement participatif. Un véritable SOS.
Le musée voulait ouvrir la France à l'Afrique
"Le père Repied était à contre-courant de son temps, raconte le père Pierre Richaud, des missions africaines. Il a voulu réhabiliter la culture africaine. Son objectif n'était pas de piller un continent mais au contraire de l'ouvrir à une France qui possédait encore sur ce sujet une vision très primaire".Les missions africaines qui géraient bénévolement le musée ont dû passer la main en 2012 à une structure privée qui a embauché deux salariés, ce qui a augmenté les coûts. Mais les expositions temporaires, reflets de l'Afrique contemporaine et aussi de l'immigration à Lyon et dans la région ne suffisent plus à faire vivre ce musée qui se retrouve dans l'obligation de lancer un appel au financement participatif. Un véritable SOS.
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