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"Etre et paraître", les objets du quotidien de la noblesse au XVIIIe siècle
85 objets jamais encore présentés au public démontrent combien être était synonyme de paraître pour la noblesse d’avant la Révolution. Au Château de La Roche-Guyon (Val d’Oise) jusqu’à fin novembre.
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Temps de lecture : 2min
Reportage : Tania Watine, Stephane Lisnyj et Nathalie Gallet
La vie des nobles au XVIIIe siècle est abord une vie parfaitement codifiée. La sacro-sainte étiquette de la Cour règle et organise chaque geste du quotidien royal, du lever au coucher en passant par chacun des repas ou même de la toilette : qui peut y assister, comment s’y comporter, que dire ou ne pas dire. Aucune improvisation n’est permise sauf si elle permet de faire un trait d’esprit lumineux qui enchantera le souverain.
Mais ces codes de vie en société sont également présents dans les faits et gestes du quotidien des nobles. Avec moins de rigueur peut-être mais tout aussi riches de sens cachés. Par exemple : le langage de l’éventail derrière lequel les belles dissimulaient tout ou partie de leur visage. Ainsi, s’éventer lentement signifiait "je suis mariée", s’éventer rapidement : "je suis fiancée", poser l'éventail sur ses lèvres : "embrassez-moi", ouvert et immobile : "attendez-moi".
Comme les éventails, les objets devaient être à la hauteur de l’importance du message délivré, ils devaient donc être élégants et précieux. La noblesse a contribué pour une part non négligeable au développement du savoir-faire artisanal dans le pays.
Les hommes aussi étaient sensibles à un fourneau de pipe sculpté ou à des pistolets couverts d’ivoire. Affronter un adversaire en duel avec de telles armes étaient aussi important que l’issue du duel lui-même.
A cette époque, les objets devaient faire oublier le quotidien. Il fallait tenir son rang, impressionner les autres nobles mais aussi le roi. Combien se sont retrouvés exilés pour lui avoir fait de l’ombre alors qu’ils ne voulaient que l’éblouir ! Pour sa plus grande gloire bien sûr mais qui passait d'abord par la sienne propre...
Etre et paraître étaient confondus. Et bien souvent, il était plus important d’avoir, donc de posséder, que d’être.
"Etre et paraître"
85 objets du quotidien venus des réserves du musée de la Renaissance de la Roche-Guyon (Val d’Oise) et encore jamais présentés au public.
Jusqu’à fin novembre 2015
Mais ces codes de vie en société sont également présents dans les faits et gestes du quotidien des nobles. Avec moins de rigueur peut-être mais tout aussi riches de sens cachés. Par exemple : le langage de l’éventail derrière lequel les belles dissimulaient tout ou partie de leur visage. Ainsi, s’éventer lentement signifiait "je suis mariée", s’éventer rapidement : "je suis fiancée", poser l'éventail sur ses lèvres : "embrassez-moi", ouvert et immobile : "attendez-moi".
Comme les éventails, les objets devaient être à la hauteur de l’importance du message délivré, ils devaient donc être élégants et précieux. La noblesse a contribué pour une part non négligeable au développement du savoir-faire artisanal dans le pays.
Les hommes aussi étaient sensibles à un fourneau de pipe sculpté ou à des pistolets couverts d’ivoire. Affronter un adversaire en duel avec de telles armes étaient aussi important que l’issue du duel lui-même.
A cette époque, les objets devaient faire oublier le quotidien. Il fallait tenir son rang, impressionner les autres nobles mais aussi le roi. Combien se sont retrouvés exilés pour lui avoir fait de l’ombre alors qu’ils ne voulaient que l’éblouir ! Pour sa plus grande gloire bien sûr mais qui passait d'abord par la sienne propre...
Etre et paraître étaient confondus. Et bien souvent, il était plus important d’avoir, donc de posséder, que d’être.
"Etre et paraître"
85 objets du quotidien venus des réserves du musée de la Renaissance de la Roche-Guyon (Val d’Oise) et encore jamais présentés au public.
Jusqu’à fin novembre 2015
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