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EI : l'Unesco dénonce les nouvelles destructions d'antiquités à Palmyre

La directrice de l'Unesco Irina Bokova a condamné le 3 juillet les nouvelles destructions par le groupe Etat islamique d'oeuvres d'art de la cité antique syrienne de Palmyre, en particulier de bustes funéraires et de la célèbre statue du Lion d'Athéna.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Image mise à disposition le 2 juillet 2015 par un organe de propagande islamiste, "Weyalat Halab", et présentée comme la destruction d'antiquités à Palmyre.
 (HO / WELAYAT HALAB / AFP)

"Les nouvelles destructions des biens culturels du site de Palmyre témoignent de la brutalité et de l'ignorance des groupes extrémistes et de leur mépris des communautés locales et du peuple syrien", a dénoncé Irina Bokova dans un communiqué.

La statue du Lion d'Athéna et les bustes funéraires

La statue du Lion d'Athéna, pièce unique de plus de trois mètres de haut, a été détruite le 27 juin denier par les jihadistes de l'EI, a affirmé le 2 juillet le directeur général du département des Antiquités et des musées de Syrie. Elle avait été découverte en 1977 par une mission archéologique polonaise dans le temple d'Al-Lat et date du Ier siècle avant J.C.
La statue du Lion d'Athéna découverte en 1977 par une mission polonaise dans le temple  d'Al-Lat  et photographiée ici en avril 1978. 
 (Yuryi Abramochkin / RIA Novosti )

L'Unesco s'insurge en outre contre la destruction de bustes funéraires en provenance de Palmyre, ville du centre de la Syrie qui abrite des ruines antiques mondialement connues et classées par l'Unesco au patrimoine mondial de l'humanité. Palmyre a été prise aux forces du régime de Bachar al-Assad fin mai. "La destruction des bustes funéraires en provenance de Palmyre, en place publique, devant des foules et des enfants que l'on convoque au saccage de leur patrimoine est un spectacle d'une perversité glaçante", a dénoncé Irina Bokova.

Tentative de briser les liens des peuples avec leur histoire

"Ils représentent une mine d'information sur les costumes, les bijoux, les traditions et l'histoire du peuple syrien. Leur destruction est une nouvelle tentative de briser les liens des peuples avec leur histoire, de les couper de  leurs repères pour mieux les asservir", a-t-elle ajouté.

La directrice de l'Unesco a réitéré son appel à "tous les chefs religieux, aux intellectuels, aux jeunes, à se mobiliser contre l'instrumentalisation de la religion, à répondre aux arguments fallacieux des artisans de haine".

La version rigoriste de l'islam sunnite prônée par l'EI proscrit formellement la visite de sites archéologiques ou historiques et considère les statues humaines ou animales comme de l'idolâtrie.

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