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Découvrez en avant-première, les trésors cachés de Jean Moulin

Le musée Jean Moulin et de la Libération, de la ville de Paris, dévoilera en avril 2013 une exposition rare de documents personnels de Jean Moulin. On y découvre notamment des photos et des lettres inédites de sa petite enfance mais aussi des dessins et caricatures que le grand résistant signait sous le pseudonyme de Romanin.
Article rédigé par franceinfo - Odile Morain
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Jean Moulin publiait ses dessins satiriques sous le pseudonyme de Romanin
 (France3/Culturebox)

Andrée Escoffier-Dubois, la petite-cousine du résistant a légué au musée de la Libération de Paris des documents inédits sur Jean Moulin. Des centaines de documents, petits mots de son enfance, dessins satiriques, articles de presse sur sa galerie d'art à Nice, compte-rendus sur son parcours, qu'il a fallu trier et classer.

C'est dans la demeure familiale de Saint-Andiol, dans les Bouches-du-Rhône, en juin 40, que Jean Moulin, ancien préfet de Chartres, est venu se reposer et réfléchir au combat à mener. Le futur chef de la résistance vient de vivre une terrible épreuve. Parce qu'il refusait d'obéir à l'occupant en tant que représentant de l'Etat à Chartres, il a été enfermé et battu par la gestapo. L'homme a même tenté de mettre fin à ses jours.

L'histoire de son combat pour la libération de la France est connue de tous, mais ce qui sera dévoilé au printemps prochain, c'est l'intime, ses dons artistiques, des bribes de son enfance, précieusement conservées par la famille.

Lettre du petit Jean Moulin au père noël
 (F3/culturebox)

Issu d'une famille méridionale, lettrée et républicaine, Jean Moulin sert pendant vingt-trois ans la République comme sous-préfet et préfet avec des passages dans les cabinets ministériels.
Amateur d'art, il est aussi "Romanin" le dessinateur.  

Sa résistance commence le 17 juin 1940, lorsqu'il refuse de signer un document établi par les Allemands accusant à tord les troupes sénégalaises de l'Armée française de massacres sur les civils. 

Révoqué par le gouvernement de Vichy le 2 novembre 1940, il s'installe dans le Sud, prend contact avec les premiers noyaux de Résistance et gagne Londres en octobre 1941 pour se rallier au général de Gaulle. Chargé par le Chef de la France libre d'unifier la Résistance et de créer l'Armée secrète, qui sera confiée au général Delestraint, il est le fondateur et le premier président du Conseil de la Résistance.

Arrêté le 21 juin 1943, torturé, il meurt sans livrer aucun secret, dans le train qui le conduit en Allemagne. Ses cendres sont déposées au Panthéon en 1964.

Le Musée Jean Moulin 
23 Allée de la 2ème Division Blindée, Paris XVe
Tel : 01 40 64 39 44

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