Crazy Horse, asile et Cluedo géant... nos 10 insolites des Journées du patrimoine

C'est la première fois que ce haut-lieu de la nuit parisienne dévoilera un backstage habituellement interdit aux visiteurs. Ouvert en 1951, le Crazy Horse est devenu un véritable temple parisien du nu chic. Il a fait sa renommée grâce aux lumières géométriques (étoiles, zébrures etc..) qui habillent ses danseuses, et ses mises en scènes souvent impertinentes et "célébrant la féminité" selon la devise de son fondateur Alain Bernardin. Au programme des Journées du patrimoine : la préparation d'un show, des répétitions aux secrets de beauté des "Crazy girls". Gratuite, l'expérience est conseillée à partir de l'âge de seize ans.

A l'occasion des Journées du patrimoine, l'Ordre national des pharmaciens propose une exposition temporaire "20 plantes médicinales pour une infusion", détaillant par exemple la chaîne de production de  "la bonne tisane pour le foie". La visite sera commentée et débutera par une présentation de plantes médicinales pour se terminer sur les étapes de conditionnement des infusions en sachet-filtre. Le site regorge par ailleurs de merveilles patrimoniales. Les magnifiques bâtiments du siège de l’Ordre construits au XIXe siècle, sont d'ailleurs habituellement fermés au public. Pots d’officines du XVIIIe siècle, escalier vénitien, affiches publicitaires de 1930, maquette d’usine et pavillon mauresque seront aussi révélés pour l'occasion.

A l'occasion de ses 150 ans, l'emblématique établissement de l'histoire de la psychiatrie vous ouvre ses portes pour vous donner une autre image de l'hôpital psychiatrique. Le temps des Journées du patrimoine, vous pourrez donc découvrir ces lieux sous un nouveau jour : une exposition du photographe franco-iranien Reza, des visites commentées, une conférence sur la prise en charge des troubles mentaux de l'enfant... Vous pourrez même discuter avec Stéphane Henry, auteur d'un ouvrage qui retrace l'histoire de l'hôpital Sainte-Anne. 

C'est un lieu unique. Contruite en 1970, la Closerie Falbala est un ensemble classé monument historique depuis 1998. Chef d'oeuvre de 1610 m², ce "jardin de béton" est sortie de l'imagination Jean Dubuffet, le créateur de l'art brut. Entre skate-park et rêverie surréaliste, cet endroit hors du temps était un véritable refuge pour le peintre, sculpteur et plasticien, qui aimait s'y retirer pour méditer. 

Le Moulin Jaune a été créé par le clown russe Slava Polunin, Président de "l'Académie des Fous", fondateur du "Snowshow" et directeur du Cirque d'Etat de Saint-Petersbourg. C'est un lieu joyeux, festif et un brin loufoque qui célèbre le théâtre et le cirque de mille et une façons, avec une imagination sans cesse renouvelée. Dimanche 17 septembre, pour les Journées du patrimoine, le Moulin Jaune vous invite à rendre hommage aux traditions et à la cuisine géorgiennes. Au milieu des danses et spécialités culinaires, il sera par ailleurs demandé aux visiteurs d'arborer un code vestimentaire strict : tenue rouge ou bordeaux et moustache obligatoire ("réelle ou factice"). La journée sera ponctuée d'un concert de la grande chanteuse géorgienne Nino Katamadze. 
 

On vous l'avait dit, ces Journées du patrimoine seront placées sous le signe de la jeunesse. Et la ville de Chalons-en-Champagne l'a bien compris. Pour le lancement de cette 34e édition, la ville organise vendredi 15 septembre, à 18h, un concours de hand spinner dans le jardin du cloître Notre-Dame-en-Vaux. Mais si, vous savez, ces toupies que les écoliers font tournoyer sur la pointe de leurs doigts dans les cours de récréation, devenues un véritable phénomène. L'objectif ? Réaliser des figures avec la toupie sur le doigt sans que celle-ci ne s'arrête de tourner. Ce concours sera dont l'occasion pour les enfants de se mesurer les uns aux autres dans le cadre exceptionnel du jardin du cloître Notre-Dame-en-Vaux. Poster à colorier, jeux de pistes, visites et expositions ont aussi été pensés par la ville pour ravir les plus jeunes tout le week-end. 
 

Reportage : Philippe Niccolai et Bertrand Lasseguette

Comme si vous y étiez. La châtelain Xavier de Montbron vous ouvre les portes de son château situé à Marquay en Dordogne et vous raconte, au cours de sa visite, l'histoire de Thérèse Saint-Clar, enfermée vivante par son mari dans une tour de l'édifice. La châtelaine, s'ennuyant de l'absence de son époux parti guerroyer, aurait succombé à un autre homme devenu son amant. Prise en flagrant délit d'adultère par son mari, elle aurait été enfermée pendant les 16 dernières années de sa vie, puis emmurée vivante. La légende raconte que le fantôme de Thérère Saint-Clar hante depuis les abords et les couloirs du château dans une tenue blanche qui lui a valu son surnom.

C'est vous l'expert de la police scientifique. Du moins le temps d'une enquête au milieu des vignobles jurassiens. A partir d'une scène de crime, le Musée de la Vigne et du Vin, en collaboration avec le laboratoire départemental d'analyse du Jura, vous emmène dans les vignes. Un prétexte pour apprendre l'oenologie. Au terme de cette expérience, les mots "acidité volatile", "éthanal" ou "sniffing" ne vous seront plus étrangers. Du contrôle de maturité au suivi des savagnins en vieillissement en passant par les analyses à l’exportation ou encore le conseil en caves, vous découvrirez le travail des oenologues. 
 

Et si pour découvrir le patrimoine français il ne fallait pas entrer dans des bâtisses, mais au contraire en sortir ? C'est le parti pris par le Centre national des arts de la rue de Nouvelle Aquitaine (CNAREP) et par le collectif l'Art au Quotien, qui convient samedi et dimanche les curieux à faire une visite pas comme les autres, au fil d'une promenade en extérieur. "Ces invitations sur mesure à plonger dans le paysage sont autant de variations sur le point de vue" explique le site du CNAREP à propos de l'événement intitulé "Insolite, comme toute chose ordinaire". Une proposition mystérieuse à laquelle s'ajouteront des comédiens, des dispositifs plastiques et auditifs. L'objectif : donner un regard nouveau sur les paysages qui nous entourent avec la poésie et l'imagination d'un oeil d'artiste. 
 

Qui a dit que les Journées du patrimoine étaient devaient forcément se transformer en marathon ? Et si plutôt que de courir, vous preniez le temps de... vous allonger ? C'est ce que vous propose l'artiste Emilien Châtelain avec sa performance "Fall" à découvrir samedi et dimanche en l'église Sainte-Foy de Pujols, dans le Lot-et-Garonne. Mêlant projection vidéo et compositions électro-acoustiques, "Fall" invitera les spectateurs à s'étendre sur une moquette installée dans la nef pour l'occasion et à admirer cette oeuvre depuis le sol, avec une vue imprenable sur le plafond de l'église.