Chine : des "Splendeurs des Han" exposées à Paris
Dans le cadre du 50e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la France et la Chine, le Musée national des arts asiatiques (MNAAG) expose 150 oeuvres qui témoignent du foisonnement économique et culturel de la Chine des Han, une dynastie aux quatre siècles de longévité, au tournant de notre ère (206 av JC - 220 après JC).
50 ans de découvertes archéologiques
Des pièces recueillies dans 27 musées de neuf provinces chinoises après que l'idée de l'exposition a été lancée en novembre dernier : présenter au public français des découvertes archéologiques des cinquante dernières années ayant trait à cette dynastie qui unifia la monnaie, les poids et mesures, l'écriture, alors érigée en tant qu'art, et qui parcourut la route de la Soie, découvrit le papier et fut "essentielle dans la formation de l'identité chinoise", souligne le conservateur Éric Lefebvre, cité par l'AFP.
"Nous pouvons être légitimement fiers d'accueillir cette exposition" programmée jusqu'au 1er mars 2015, a commenté à la veille de l'ouverture Sophie Makariou, présidente du MNAAG. "Nous allons continuer à discuter pour voir ce que nous pouvons coproduire, en France mais aussi en Chine pour que cela ne reste pas à sens unique."
67 trésors nationaux confiés à Paris
La dirigeante du musée rappelle à l'occasion, toujours citée par l'AFP, qu'à son arrivée à la tête de l'institution en 2013, elle avait voulu "renouer un lien avec la Chine", vieux de 125 ans, mais "un peu perdu".
Pari tenu : Pékin a notamment confié au musée parisien 67 objets d'arts considérés en Chine comme des trésors nationaux... L'ensemble de ces substituts funéraires rendent compte de la vie sous les deux périodes Han (Han de l'Ouest, Han de l'Est), un règne survenu après l'unification de la Chine par son premier empereur (Qinshi huangdi).
Parmi les statuettes qui jouxtent les bronzes, les laques et brûle-encens évoquant un paradis taoïste, cochons et boeufs sont la marque d'un pays agricole prospère, tandis que cavaliers, chevaux et chars témoignent du rôle des armées de l'époque.
Mais le format s'avère réduit en comparaison avec les imposants et célèbres soldats de l'armée enterrée de Qinshi Huangdi à Xi'An (province du Shaanxi). Chez ces figurines funéraires, les visages et postures se font sensibles, comme celle de la servante à genoux, toute en modestie, retrouvée dans le mausolée de l'empereur Jingdi, le seul de cette période aujourd'hui fouillé.
"Splendeurs des Han, essor de l'empire céleste"
Au musée Guimet, 6 place d'Iena, Paris 16e
22 octobre 2014 - 1er mars 2015
Tous les jours sauf le mardi, le 25 décembre, le 1er janvier et le 1er mai, de 10h à 18h
Infos sur les tarifs ici
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.