"Ça leur permet de s'évader" : des milliers d'enfants qui ne partent pas en vacances passent une journée à Versailles
Près de 3 500 enfants ont pris possession de Versailles le temps d'une journée lundi 23 août. Le château a été privatisé deux fois pour ce type d'opération lors de ce mois d'août. L'occasion pour beaucoup d'enfants de découvrir un tout nouvel univers.
La plupart ne sont pas partis en vacances cet été, comme quatre Français sur dix. Ils viennent des centres de loisirs de toute l'Île-de-France. C'est la sixième édition de l'opération "Une journée de vacances à Versailles", co-organisée par le château et le groupe Emerige.
Main dans la main, les enfants marchent en regardant le plafond. Pas question de perdre une miette des trésors de Versailles pour cette jeune visiteuse : "Je n'ai jamais trop entendu les histoires des dieux et des déesses que représentent les statues. Quand je passe devant, je me dis que c'est juste des statues, mais en fait c'est toute une histoire, une statue."
"Le simple fait d'être là pour eux, c'est déjà un grand moment."
Pierre, un comédien qui anime la visiteà franceinfo
Pour capter l'attention des 7-12 ans, la visite prend la forme d'un conte, que raconte Pierre, un comédien. Son rôle est de transmettre l'histoire de France aux enfants, tout en leur offrant du rêve : "Dès qu'on va ouvrir les premières portes, qu'on entre dans les premiers salons où il n'y a que du parquet et que c'est doré partout, et que je leur demande 'vous êtes où' ? Ils ont le sourire en répondant "on est dans la galerie des glaces !"
La visite suscite même des vocations. C'est sûr, Lina, 9 ans, reviendra à Versailles : "Quand je serai grande, je voudrais faire des recherches, retrouver les meubles de Louis XIV". Dans les jardins du château, Fatih confie : "J'aime bien sortir un peu de la maison parce que parfois c'est ennuyant. Mon frère, me tapait, mon téléphone était cassé, du coup je n'avais rien à faire."
Comme Fatih, beaucoup ne sont pas partis en vacances. Cette journée à Versailles c'est bien plus qu'une simple activité pour Diadié Kamara, un de leurs animateurs : "Ça leur permet de voir autre chose, de se cultiver en même temps. Il faut leur montrer que le musée ce n'est pas quelques chose de chiant, ça leur permet d'être à égalité avec ceux qui ont la chance de venir plus facilement."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.