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Avec sa Féria, Dax défend identité, traditions et tourisme
Alors que, côté corrida, la Féria de Dax a été ouverte le 14 août par les retrouvailles triomphales avec le torero espagnol Enrique Ponce, la ville des Landes développe toutes sortes d'activités culturelles diurnes reposant sur les traditions locales. Objectif : éviter que la fête ne se résume à des excès bacchiques nocturnes.
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Dax (Landes), qui accueille jusqu'à dimanche 800.000 "festayres", outre sa corrida, mise de plus en plus sur différentes traditions locales, culture, animations diurnes, pour éviter que la fête ne se résume à des excès nocturnes. Constatant "une évolution des comportements marqués par un goût accentué des jeunes vers des fêtes de deuxième partie de nuit", les organisateurs de la féria souhaitent que l'événement ne se limite pas à transformer pendant cinq nuits la ville de 22.000 habitants en une "discothèque en plein air". Pour endiguer le phénomène, la municipalité a densifié l'offre culturelle par l'augmentation du nombre de spectacles vivants.
Dans son stand du parc des arènes de Dax, Michel Labeyrie, "Gascon du béret jusqu'à la racine" de 76 ans, président des amis du Vieux Saint-Paul, association de valorisation du patrimoine artisanal de la région, mène la visite pour faire "revivre les métiers d'autrefois". Il explique que "les petites forges ont été un élément fédérateur des Landes jusqu'en 1970" et que "l'usage de l'argile s'est aussi développé avec le travail de la résine".
Artisanat, course d'échassiers landais et danses traditionnelles
Devant le comptoir éphémère du chef étoilé Jean Coussau, Jean-André Domenger, tenue rouge et blanche de rigueur, lorgne sur les foies gras poêlés. Âgé de 68 ans, ce voisin de Saint-Paul-les-Dax ne manque pas une édition de la "journée landaise" : "C'est ma journée, je ne fais pas le reste des fêtes. Et de plus en plus de monde y participe", se réjouit-il. Symbole de ce retour aux sources de la féria, la "journée landaise" qui marque le début des festivités a attiré mercredi 13 août quelque 10.000 visiteurs, selon la municipalité. Plus habitués de la féria en soirée, Mélanie Follioley et Nicolas Turczynski, dacquois de 31 et 33 ans, se restaurent avant de faire un premier tour des stands : "Le mélange des générations et des ambiances est vraiment agréable. On fait la féria différemment, en dehors de la fête alcoolisée".
Course d'échassiers landais, initiation aux "écarts" sur vachettes, démonstration de danses traditionnelles, concours de quilles de 9, "Aoûtade" (plantation du pin du festayre) : de 08h00 à 19h30, des dizaines de stands présentent le patrimoine culturel et sportif du territoire et mettent en valeur l'héritage artisanal, agricole et culinaire de la région avec la confection de paniers en osier, un défilé de muletiers ou encore un atelier gastronomique.
Après une hausse des incivilités en 2011, la durée de l'événement a aussi été réduite (de 6 à 5 jours), le périmètre des fêtes restreint, les horaires d'ouverture des bars limités et l'hygiène améliorée (mise en place de verres réutilisables et renforcement du nombre de toilettes publiques). Malgré un accident mortel, les autorités avaient dressé un bilan "plutôt positif" de la sécurité à la féria 2013. Au cours des cinq jours et cinq nuits de fête, 129 affaires de délinquance avaient été enregistrées par le parquet de Dax, couvrant des violences, vols, dégradations, outrages, rébellion, infraction sur les stupéfiants.
Dans son stand du parc des arènes de Dax, Michel Labeyrie, "Gascon du béret jusqu'à la racine" de 76 ans, président des amis du Vieux Saint-Paul, association de valorisation du patrimoine artisanal de la région, mène la visite pour faire "revivre les métiers d'autrefois". Il explique que "les petites forges ont été un élément fédérateur des Landes jusqu'en 1970" et que "l'usage de l'argile s'est aussi développé avec le travail de la résine".
Artisanat, course d'échassiers landais et danses traditionnelles
Devant le comptoir éphémère du chef étoilé Jean Coussau, Jean-André Domenger, tenue rouge et blanche de rigueur, lorgne sur les foies gras poêlés. Âgé de 68 ans, ce voisin de Saint-Paul-les-Dax ne manque pas une édition de la "journée landaise" : "C'est ma journée, je ne fais pas le reste des fêtes. Et de plus en plus de monde y participe", se réjouit-il. Symbole de ce retour aux sources de la féria, la "journée landaise" qui marque le début des festivités a attiré mercredi 13 août quelque 10.000 visiteurs, selon la municipalité. Plus habitués de la féria en soirée, Mélanie Follioley et Nicolas Turczynski, dacquois de 31 et 33 ans, se restaurent avant de faire un premier tour des stands : "Le mélange des générations et des ambiances est vraiment agréable. On fait la féria différemment, en dehors de la fête alcoolisée".
Course d'échassiers landais, initiation aux "écarts" sur vachettes, démonstration de danses traditionnelles, concours de quilles de 9, "Aoûtade" (plantation du pin du festayre) : de 08h00 à 19h30, des dizaines de stands présentent le patrimoine culturel et sportif du territoire et mettent en valeur l'héritage artisanal, agricole et culinaire de la région avec la confection de paniers en osier, un défilé de muletiers ou encore un atelier gastronomique.
Après une hausse des incivilités en 2011, la durée de l'événement a aussi été réduite (de 6 à 5 jours), le périmètre des fêtes restreint, les horaires d'ouverture des bars limités et l'hygiène améliorée (mise en place de verres réutilisables et renforcement du nombre de toilettes publiques). Malgré un accident mortel, les autorités avaient dressé un bilan "plutôt positif" de la sécurité à la féria 2013. Au cours des cinq jours et cinq nuits de fête, 129 affaires de délinquance avaient été enregistrées par le parquet de Dax, couvrant des violences, vols, dégradations, outrages, rébellion, infraction sur les stupéfiants.
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