Aubusson : la Cité internationale de la Tapisserie sera inaugurée dimanche par François Hollande
Installée dans ce nouvel écrin depuis mi-mars, la Cité internationale de la tapisserie sera officiellement ouverte ce dimanche par le président François Hollande. Pour ces 5 000 mètres carrés, anciennement occupés par l'Ecole nationale des arts décoratifs, 8,5 millions d'euros ont été investis. "Au fil des siècles, le nom d'Aubusson est devenu une marque-signature dans les milieux avertis", affirme Bruno Ythier, conservateur des lieux. "Ce que nous voulons avec cette cité, c'est à la fois reconnecter la création à son environnement professionnel et économique, et renouer avec l'époque", poursuit-il. Pour faire revivre ce savoir-faire, qui fait la réputation d'Aubusson depuis le XVe siècle, la Cité présentera 330 tapisseries murales, 15.000 pièces d'art graphique et une cinquantaine de pièces de mobilier. Certaines atteignent six mètres de haut, ce qui a nécessité la création de nouveaux volumes pour les exposer.
VIDEO : les trésors d'Aubusson reportage de V. Gaget / J.M. Lequertier / M. Marini
Atteindre les 40.000 visiteurs d'ici un an
La tapisserie sera aussi remise au goût du jour avec un atelier de création. La Cité, pensée comme un lieu de patrimoine vivant, y accueillera des artistes et des lissiers pour travailler main dans la main. Des workshops et des ateliers d'initiation à l'art de la tapisserie seront proposés. La Cité espère ainsi doubler le taux de fréquentation de l'ancien musée départemental, pour atteindre les 40.000 visiteurs d'ici un an.Des formations professionnelles à l'art de la tapisserie
Classée au patrimoine immatériel de l'Unesco en 2009, la tapisserie aubussonnaise a "toujours été une économie privée", assure Emmanuel Gérard, directeur de la Cité. "Elle a, dès ses origines, été soumise à des contingences d'efficacité et de rentabilité", détaille-t-il. De ses contraintes, cet art a "gardé des signes distinctifs : une filature efficace et ingénieuse, qui sait transmettre une interprétation épurée et sobre de l'œuvre originale", estime Emmanuel Gérard.Parmi ses missions, la Cité devra aussi soutenir cette filière économique génératrice d'emplois et de tourisme. Quand Aubusson comptait près de 2.000 emplois directs et induits liés à cette activité au début du XXe siècle, la commune de 3.500 habitants en dénombre aujourd'hui 150 seulement. La Cité proposera notamment des formations professionnelles à cet art.
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