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Au Portugal, un Canyon de l'Enfer miraculé du paléolithique

Dans la Vallée du Côa, au Portugal, sommeillent depuis 20 000 ans des centaines de gravures rupestres datant du paléolithique. Découvert il y a 20 ans, ce site exceptionnel vit un temps son existence menacée par l'apparition d'un barrage hydroélectrique, mais est dorénavant inscrit au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO.
Article rédigé par franceinfo - Lucas Ottin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Une gravure de la vallé du Côa au musée
 (France3/Culturebox)

Chevaux et aurochs, faune domestique typique de l'époque paléolithique, figés dans le schiste, sont ici représentés à la verticale, par un procédé d'incision et de piquetage, sur des roches essentiellement tournées vers l'Est. Le trait, simple mais assuré, témoigne de l'existence en ces lieux d'une communauté d'hommes du paléolithique, la première et la plus longue période de la préhistoire. Cette ère est elle-même divisée en trois parties, les paléolithiques inférieur, moyen et supérieur. 

C'est de ce dernier tiers, le plus proche de nous (de 30 000 à 12 000 ans av. J.-C.), que datent les oeuvres primtives du Canyon de l'Enfer, dans la Vallée du Côa. Cette époque est ainsi marquée par l'apparition et le développement de l'art pariétal, dont font partie ces inscriptions. Les sites de Chauvet et de Lascaux en sont évidemment les ambassadeurs les plus connus, mais cette vallée portugaise se démarque par l'exposition à ciel ouvert de ces témoins du passé.

Gravure
 (DR)

C'est pourquoi 20 000 touristes archéologiques se pressent chaque année pour assister aux visites guidées de ce lieu qui faillit ne jamais être ouvert au public. En effet, le leader portugais de l'électricité projetait d'y construire un immense barrage hydroélectrique. Mais grâce aux efforts des archéologues, des propriétaires terriens de la vallée, des médias et des élus locaux, le Canada Do Inferno évita la noyade, et devint cette contrée du savoir, incontournable pour tous ceux qui souhaitent en apprendre plus sur nos origines.

C'ert également la fonction du musée implanté sur ces terres. On y découvre des reproductions fidèles des gravures du site, agrémentées de commentaires, explications et détails scientifiques, à propos de l'histoire du lieu mais également de la datation des oeuvres et des recherches ethnologiques, anthropologique ou géologiques qui en découlent.

Les gérants de l'endroit s'efforcent à présent d'améliorer son rayonnement et son image de marque auprès du public et des institutions archéologiques, ainsi que l'accueil des visiteurs,  peu adapté à la fréquentation grandissante de cette remarquable vallée.

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