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Athènes réclame à nouveau à Londres la restitution des marbres du Parthénon

Profitant d'un regain d'intérêt international pour le Parthénon, qui vient de rouvrir aux visiteurs, la Grèce presse à nouveau Le Royaume Uni de lui rendre les frises du site antique qu'il détient.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le Parthénon, au sommet du site archéologique de l'Acropole, qui domine Athènes (Grèce) et fut un sanctuaire religieux durant l'Antiquité. Photo prise le 14 mars 2020. (RYOHEI MORIYA / YOMIURI / AFP)

Alors que le Parthénon d'Athènes, fermé durant l'épidémie de nouveau coronavirus, vient de rouvrir ses portes aux visiteurs, le bras de fer entre Athènes et Londres reprend au sujet des frises de ce site antique détenues par le British Museum de Londres. La Grèce, qui conteste la propriété du musée britannique sur ces frises, a pressé de nouveau samedi le Royaume-Uni de lui restituer les marbres du Parthénon.

Devenues des pièces maîtresses du British Museum, ces frises antiques - dont des représentations de batailles mythiques entre Grecs et centaures - ont été détachées du Parthénon et expédiées au Royaume-Uni au début du XIXe siècle par le diplomate britannique Lord Elgin.

Londres a toujours refusé de restituer ces sculptures, également connues sous le nom de marbres d'Elgin, arguant qu'elles avaient été emportées avec l'autorisation des dirigeants ottomans d'Athènes de l'époque.

Une visiteuse du British Museum admire les sculptures du Parthénon d'Athènes, le 13 février 2020. (DAVID CLIFF / NURPHOTO / AFP)

Athènes considère que ces frises ont été pillées

"La réouverture des sites archéologiques (...) est l'occasion pour les comités internationaux soutenant la restitution des marbres du Parthénon de réaffirmer leur demande incessante et celle du gouvernement grec d'un retour définitif des marbres dans leur patrie", écrit samedi la ministre grecque de la Culture, Lina Mendoni, dans un communiqué.

Les marbres ont été l'objet d'"un pillage" et la Grèce ne reconnaîtra jamais la propriété du British Museum sur les frises, affirme Mme Medoni.

Après deux mois de fermeture due à la pandémie de nouveau coronavirus, la Grèce a rouvert le 18 mai, sous strictes conditions sanitaires, l'Acropole d'Athènes, l'un des sites antiques les plus visités au monde, qui abrite notamment le mondialement célèbre Parthénon.

Une des sculptures connues sous le nom de marbres d'Elgin extraites du Parthénon d'Athènes, exposées au British Museum de Londres (G-B). (NICOLAS ECONOMOU / NURPHOTO / AFP)

Londres prêtera-t-il les marbres à Athènes en 2021?

L'Association internationale pour la réunification des sculptures du Parthénon a envoyé le 21 mai, Journée mondiale de la Culture, une lettre au ministère grec de la Culture, proposant de renouveler une pression coordonnée sur le British Museum.

La Grèce fait campagne depuis plusieurs décennie pour la restitution des marbres et a un temps envisagé de poursuivre Londres devant la justice. Mais ces dernières années, Athènes a privilégié la voie diplomatique, proposant une médiation de l'Unesco, l'institution de l'ONU chargée de la culture et de l'éducation, une offre rejetée par le British Museum.

Elu en juillet 2019, le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, a officiellement demandé que ces frises soient prêtées à Athènes pour les célébrations du 200e anniversaire de l'indépendance grecque en 2021.

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