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Achard de Saint-Victor, ce philosophe oublié qui intrigue les chercheurs
Le 9 avril dernier, des universitaires venus du monde entier se sont rendus à La Lucerne d'Outremer pour découvrir un manuscrit vieux de 900 ans. Son auteur, Achard de Saint-Victor, fut boudé pendant de nombreuses années, mais aujourd'hui, sa doctrine semble de nouveau intriguer les chercheurs.
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Achard de Saint-Victor dit Le Bienheureux serait né en Angleterre au début du 12e siècle, probablement en 1115. Les historiens divergent cependant sur cette question et certains considèrent qu'il serait originaire de Normandie; une hypothèse qui expliquerait pourquoi il y finit sa vie.
Penseur et métaphysicien plébiscité, il fut élu en 1155 abbé du Monastère de Saint-Victor à Paris, puis en 1161, évêque du Diocèse d'Avranches dans la Manche. Achard fut également membre notable de l'élite Anglo-Normande et très proche de la cour d'Henri II.
Son statut lui permis notamment d'être au cœur des relations diplomatiques des deux royaumes. En 1161, pour lui signifier son attachement, le souverain le nomme parrain de sa fille Aliénor d'Angleterre (fille d'Henri II et Aliénor d'Aquitaine).
Reportage: JB. Pattier / J. Hamard / F. Hauville Une philosophie remise au goût du jour
Longtemps oublié par les historiens, Achard n'a commencé à susciter l'intérêt des chercheurs que très récemment. Cet évêque et théoricien s'est pourtant intéressé à des thèmes fondateurs de la philosophie tels que la recherche de la vérité ou la dualité de l'être.
Aujourd'hui, son manuscrit éveille la curiosité de nombreux universitaires et c'est lors d'un colloque organisé le 9 avril dernier que des spécialistes ont pu découvrir le De unitate Dei et pluralitate creaturarum (L’unité de Dieu et la pluralité des créatures) à La Lucerne d'Outremer.
Pour Emmanuel Martineau, philosophe et traducteur de l'évêque Achard, les écrits du théoricien sont "quelque chose qui respire l'avenir, pas seulement le lointain passé du 12e siècle".
Influencé par l'augustinisme, il semblerait qu'Achard ait inspiré de grands penseurs comme Pierre Abélard, Roscelin de Compiègne, Gilbert de la Porrée et Guillaume de Conches.
Penseur et métaphysicien plébiscité, il fut élu en 1155 abbé du Monastère de Saint-Victor à Paris, puis en 1161, évêque du Diocèse d'Avranches dans la Manche. Achard fut également membre notable de l'élite Anglo-Normande et très proche de la cour d'Henri II.
Son statut lui permis notamment d'être au cœur des relations diplomatiques des deux royaumes. En 1161, pour lui signifier son attachement, le souverain le nomme parrain de sa fille Aliénor d'Angleterre (fille d'Henri II et Aliénor d'Aquitaine).
Reportage: JB. Pattier / J. Hamard / F. Hauville Une philosophie remise au goût du jour
Longtemps oublié par les historiens, Achard n'a commencé à susciter l'intérêt des chercheurs que très récemment. Cet évêque et théoricien s'est pourtant intéressé à des thèmes fondateurs de la philosophie tels que la recherche de la vérité ou la dualité de l'être.
Aujourd'hui, son manuscrit éveille la curiosité de nombreux universitaires et c'est lors d'un colloque organisé le 9 avril dernier que des spécialistes ont pu découvrir le De unitate Dei et pluralitate creaturarum (L’unité de Dieu et la pluralité des créatures) à La Lucerne d'Outremer.
Pour Emmanuel Martineau, philosophe et traducteur de l'évêque Achard, les écrits du théoricien sont "quelque chose qui respire l'avenir, pas seulement le lointain passé du 12e siècle".
Influencé par l'augustinisme, il semblerait qu'Achard ait inspiré de grands penseurs comme Pierre Abélard, Roscelin de Compiègne, Gilbert de la Porrée et Guillaume de Conches.
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