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A Londres, des souvenirs du mouvement punk mis au feu pour protester contre toute nostalgie

Des souvenirs de l'époque punk ont été livrés aux flammes le 26 novembre à Londres, pour une valeur estimée à près de six millions d'euros. Le but, protester contre ceux qui veulent commémorer le quarantième anniversaire de ce mouvement musical. Le 26 novembre 1976 sortait le fondateur "Anarchy in the UK" des Sex Pistols...
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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A Londres, le 26 novembre 2016 : Joe Corre, fils du manager des Sex Pistols, Malcolm McLaren, et de la styliste Vivienne Westwood, fait brûler sur la Tamise, des souvenirs de l'époque punk.
 (NIKLAS HALLE'N / AFP)

Les souvenirs punk au feu, pour protester contre toute nostalgie. A l'origine de cette idée, Joe Corre, fils du manager des Sex Pistols, Malcolm McLaren, et de la designer de mode Vivienne Westwood.

Le punk devenu un autre conformisme ?

"Le punk n'a jamais, au grand jamais, signifié la nostalgie. (...) Il est devenu un autre instrument de marketing pour vous vendre quelque chose dont vous n'avez pas besoin. L'illusion d'un autre choix. La conformité sous d'autres atours", s'est insurgé devant des passants Joe Corre.

Joe Corre avait dénoncé auparavant "l'hypocrisie au coeur de cette prise d'otage que représente les 40 ans de Anarchy in the UK", le titre légendaire des Sex Pistols sorti le 26 novembre 1976.

Le souvenir du mouvement punk récupéré par l'establishment

Les différents souvenirs punk, qui vaudraient 5 millions de livres soit 5,9 millions d'euros, ont été brûlés à bord d'une embarcation sur la Tamise. Tout s'est consumé au milieu de feux d'artifice et d'effigies de personnalités politiques. Un navire des pompiers a été nécessaire pour éteindre les flammes.
Sur les quais de la Tamise à hauteur de Chelsea Embankment, la styliste Vivienne Westwood explique aux passants la démarche de son fils Joe Corre.
 (NIKLAS HALLE'N / AFP)

Joe Corre s'était insurgé contre les projets de célébration de ce quarantième anniversaire du mouvement punk, comprenant des concerts, des expositions sous le patronage notamment du maire de Londres et de la British Library. "L'establishment a estimé qu'il était temps de célébrer le mouvement. Il tente de le privatiser, de le mettre en boîte, de le châtrer. Il était temps de tout mettre au feu", a-t-il dit au Times.

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