Palmarès à Cannes: les pronostics d'un cru 2015 sans surprises
Les jurés du 68e Festival de Cannes se sont retranchés dans une villa, loin de l'effervescence de la Croisette. Ils vont devoir trancher, et ce n'est pas chose aisée tant le crû 2015 aura manqué de films véritablement marquants.
Déçus, les critiques internationaux, qui notent chaque jour les films en compétition, ont déjà pris en grippe les oeuvres de l'Américain Gus Van Sant "La forêt des songes", et des Françaises Valérie Donzelli et Maïwenn, "Marguerite et Julien" et "Mon roi".
Pas de favoris, mais quelques outsiders
Derrière ces déceptions, certains films se démarquent tout de même. Ceux qui se sont emparés de thèmes difficiles d'abord, à commencer par le film France Info "La loi du Marché", de Stéphane Brizé, qui aborde le chômage. Ou encore l'immigration dans "Dheepan", autre film français de Jacques Audiard, et les camps de concentration dans "Son of Saul", du Hongrois Laszlo Nemes.
Et puis, il y a les films qui se sont intéressés à de poignantes histoires de couples comme "Carol", de Todd Haynes, "Mia madre" de Nanni Moretti ou bien encore l'oeuvre du Chinois Jia Zang-Ke, "Mountains may depart".
Mais le jury, présidé par les frères Coen, pourrait tout aussi bien pencher pour des films plus clivants, comme "Youth" de l'Italien Paolo Sorrentino.
Vincent Lindon, candidat au Prix d'Interprétation
Quant aux prix d'interprétation, ils pourraient se jouer chez les hommes entre Vincent Lindon ("La loi du marché") et Mickael Cane ("Youth") dont les prestations ont marqué la critique. Chez les femmes, Margherita Buy ("Mia madre") et Cate Blanchett ("Carol") sont favorites.
"Une année assez mauvaise"
En attendant, dans les couloirs du Palais des festivals, les critiques font la moue : "ce n'était pas la meilleure sélection de tous les temps" , euphémise un journaliste allemand. "C'était une année assez mauvaise. On a vu quelques beaux films quand même, mais on a surtout vu beaucoup trop de films dont on ne sait pas trop pourquoi ils étaient là" , renchérit Fabio Ferzetti du journal italien Il Messaggero. "On a mis la barre un peu plus bas cette année" , conclut-il.
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