Il est là, sous ses yeux, ce premier album, Toï Toï, aux tons bleutés qu'elle couve du regard. Suzane s'affiche, dans son éternelle combinaison bleue et noire inspirée par Bruce Lee, ou Elvis, confesse-t-elle. Sa musique est hybride, du texte sur de grosses nappes électro qu'elle convoque seule, sur scène.À mi-chemin entre la chanson française et les grosses basses, Océane, son vrai prénom, a matraqué sa musique sur scène, devenant l'été dernier l'artiste la plus programmée dans les festivals. Elle y a gagné une nomination dans la catégorie "révélation scène" des Victoires de la Musique. Et une certaine revanche sur ceux, nombreux, qui n'y croyaient pas.J'ai une voix particulière, un look particulier... Tout est un peu particulier chez moi !SuzaneÀ 29 ans, elle a passé la moitié de sa vie au Conservatoire de danse d'Avignon, puis montée à Paris, a observé la vie et les gens depuis son job de serveuse. Le harcèlement, l'homophobie, le sexisme, elle parle de tout ça dans ses chansons. De l'environnement aussi, dans Il est où le SAV ?Je savais que c'était un sujet délicat pour une chanson [...] On ne peut plus être dans le déni aujourd'huiSuzaneAlors, 2020 ne devrait faire que confirmer l'ascension fulgurante de Suzane et sa tenue de combattante. Suzane, du bleu dans les veines écouter Suzane, Toï Toï (3e Bureau/Wagram). Album disponible le 24 janvier. En tournée dans toute la France, le 26 mars à Paris (Trianon).