Un an après, l'emprisonnement des Pussy Riot en Russie mobilise toujours
Il y a un an aujourd'hui, trois membres des Pussy Riot étaient
condamnées à deux ans de travaux forcés pour hooliganisme. Leur crime :
avoir organisé une "prière punk" contre Vladimir Poutine dans la
cathédrale de Moscou. Pour les autorités, elles ont profané l'autel.
Au moment de leur procès, certains Russes dénonçaient son aspect
politique (la Russie était en pleine période d'élection présidentielle,
remportée par Vladimir Poutine) mais la majorité des habitants pensaient que la
peine était légitime.
La justice vient de refuser aux deux Pussy Riot en prison
leur libération anticipée. La troisième avait bénéficié d'une liberté
surveillée.
Elles n'ont pas été oubliées
Les Pussy Riot n'ont pas été oubliées par les stars qui les soutenaient
au moment de leur procès. Plus de cent artistes de renommée internationale,
Madonna, Adèle, Sting, Elton John, U2, Peter Gabriel, Bruce Springsteen etc.
ont lancé lundi 22 juillet un appel en faveur de la libération des deux Pussy
Riot encore emprisonnées. Dans cet appel, ils dénoncent "un procès
terriblement inique ".
"Tout en comprenant l'aspect sensible de la manifestation
dans un lieu de culte , écrivent-ils, nous demandons aux autorités russes de revenir sur cette
dure sentence pour que vous puissiez revenir auprès de vos enfants, de vos
familles et à vos vies. "
"Votre force, votre courage et votre détermination
sont une source d'inspiration pour nous tous."
Le prête qui avait appelé à leur libération assassiné
Pendant ce temps, les autres membres du groupe continuent
leurs actions. Quatre d'entre elles ont mis en ligne une vidéo de leur nouveau
titre fustigeant Vladimir Poutine et l'industrie pétrolière. On les entend
chanter : "Votre président est comme un ayatollah en Iran, les malfaiteurs
sont dans les tours du pétrole, bouillie de propagande, bouillie de propagande. "
Un prêtre qui avait appelé à la libération des Pussy Riot a été assassiné à coups de couteaux début août. Cette voix divergente au sein de l'Eglise orthodoxe dissidente avait signé l'appel demandant la libération des jeunes femmes.
"Si j'avais été juge, je ne les aurais pas mises en prison" (Dmitri Medvedev)
Même Dimitri Medvedev, l'actuel Premier ministre russe, a dénoncé leur incarcération. Les Pussy Riot ont même jusqu'à présenter des excuses, en refusant toutefois tout repentir.
A Paris, un "week-end Pussy Riot " est organisé pour soutenir Nadezhda Tolokonnikova, Maria Alyokhina and Yekaterina Samutsevich. Un an après, les trois Pussy Riot continuent pourtant de diviser la société russe. Leur libération est prévue en mars 2014.
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