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"Spring Breakers" : trois façons de se défaire de son image d'héroïne Disney

Elles ont fait leurs preuves très tôt sur le petit écran. Pour s'émanciper de ces images trop lisses, les héroïnes Disney osent tout, sexe, drogue et rock'n'roll.

Article rédigé par Marie-Adélaïde Scigacz
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4 min
Vanessa Hudgens pose devant l'affiche du film "Spring Breakers", le 21 février 2013 à Madrid (Espagne).  (DANI POZO / AFP)

Autrefois starlettes du petit écran au sein de la très puissante écurie Disney, Vanessa Hudgens et Selena Gomez jouent les bimbos dans Sping Breakers. Sorti mercredi 6 mars, le nouveau film de l'ex-petit génie provoc du cinéma américain, Harmony Korine, doit propulser les deux actrices du statut d'icônes nunuches au rang d'artistes à part entière. Les jeunes dévergondées qu'elles y incarnent basculent dans le crime pour s'offrir leur "spring break", cette transhumance étudiante organisée pendant les vacances de printemps. Surtout, elles s'affichent toutes deux en microscopique bikini sur une affiche équivoque dont le message est clair : Mickey, c'est fini.

Parmi cette dernière génération d'héroïnes Disney arrivées à l'âge adulte, elles ne sont pas les seules à passer brutalement de la pudibonderie à la trilogie "sexe, drogue et rock'n'roll". Francetv info revient sur trois cas d'école. 

La recette de Vanessa Hudgens et Selena Gomez : le virage sexy

Une énorme dose de sexe. Vanessa Hudgens et Selena Gomez ont grandi ensemble sur le petit écran. Elles ont chacune été les héroïnes d'une série produite par Disney Channel, à destination des pré-ados : High School Musical pour l'une (plus ou moins le Fame de l'an 2000), Les Sorciers de Waverly Place pour l'autre. "C'est difficile pour les acteurs de passer ce cap", a concédé Vanessa Hudgens au magazine américain Paper. Même son de cloche chez sa voisine, qui confiait au Parisien : "Pour la première fois, j'ai fait quelque chose pour moi, sans forcément penser à ces millions d'enfants qui suivent ma carrière." Ce virage artistique, destiné à conquérir un public plus "mature", a d'ailleurs horrifié les jeune fans, rapporte Slate.fr

Pas de drogue. D'accord pour l'alcool et la drogue à l'écran, mais les filles tâchent d'entretenir une image saine à la ville. Quand, en 2011, OK! magazine (lien en anglais) a publié la photo de Vanessa Hudgens suçant ses doigts enduits d'une "étrange substance blanche", sur la pelouse du festival de musique Coachella, son staff a immédiatement démenti tout usage de drogue. "Il s'agissait de chocolat blanc fondu", a-t-il répondu. 

Un soupçon de rock'n'roll. Du côté de leur carrière musicale (chez Disney, les ados sont multitâche), elles sont néanmoins conventionnelles. Hudgens a sorti deux albums, qui flirtent "avec la pop sirupeuse de Mariah Carey". Quant à Gomez, par ailleurs ex-madame Justin Bieber, elle fait dans "la techno de mauvais goût", expliquent Les Inrocks. Contrairement à Britney Spears et Christina Aguilera, lesquelles se sont émancipées en musique, rappelle Télérama, Hudgens et Gomez misent sur le cinéma pour gagner en crédibilité. 

La recette de Lindsay Lohan : la dérive junkie

Un tout petit peu de sexe. Au milieu des années 2000, son joli minois et son idylle avec la DJette Samantha Ronson lui donnaient un ahurissant potentiel glamour. Mais à coup de frasques, elle a épuisé une partie de ce capital sympathie pour incarner comme nulle autre le boulet hollywoodien. Après plusieurs années de chômage technique (cure de désintox, passage en prison), elle s'est glissée dans la peau d'Elizabeth Taylor en 2012 pour le téléfilm de la dernière chance. De quoi se refaire une santé "glam". 

Beaucoup trop de drogues. En 2011, un tabloïd parodique la voyait morte à 27 ans. Lindsay Lohan, 25 ans, a "fait d’épouvantables erreurs". "Mais j’en ai tiré des leçons", a-t-elle dit dans une interview au quotidien britannique The Sun, dont Voici.fr rapporte l'essentiel. La star y revient sur son addiction à la cocaïne, laquelle a failli lui coûter sa carrière (et sa vie). 

L'actrice américaine Lindsay Lohan. (EVAN AGOSTINI / NBC / AP / SIPA)

Pas mal de rock'n'roll. Plus souvent l'invitée des tribunaux que des plateaux de cinéma, Lindsay Lohan transpire la transgression. Du coup, Hollywood, qui aime les traversées du désert, commence à investir sur l'image trash de la jeune femme. En 2013, elle apparaîtra rousse incendiaire dans The Canyons. Le scénario, signé Brett Easton Ellis, raconte "les soubresauts d'un triangle amoureux particulièrement hystérique et porté sur le sexe".

La recette de Miley Cyrus : le penchant rock'n'roll

Zéro dose de sexe. A 20 ans, l'ancienne star de la série Hannah Montana ne joue pas la carte du sex-appeal et mise plutôt (pour l'instant) sur une image de bonne copine : espiègle, fun, mais pas hot. Après le carton planétaire de sa série, dans laquelle elle incarne une gamine ordinaire qui mène une double vie de popstar, ses choix artistiques ont confirmé cette prudence : en 2010, elle était notamment l'héroïne du remake américain du film français LOL. Rebelotte en 2012 : dans le film So Undercover, Miley n'est "pas une adolescente comme les autres", commence la bande-annonce et encore moins un sex-symbol.

Un peu de drogue. Pour ses 18 ans, elle était filmée tirant joyeusement sur un bong. Depuis, Miley Cyrius se traîne une petite réputation de "pothead", nom donné outre-Atlantique aux amateurs de cannabis (même si, elle l'assure, le bong contenait de la "salvia", une plante hallucinogène légale).

Dès 2011, la jeune femme a elle-même confessé un certain goût pour la marijuana, se qualifiant de "pothead" et de "stoner" alors que ses amis lui présentaient un gâteau d'anniversaire à l'effigie de Bob Marley. 

Pas mal de rock'n'roll. Miley Cyrus a certes grandi dans le petit écran, mais elle s'est aussi accomplie sur scène. Elle a toujours été chanteuse et actrice et dit vouloir se concentrer sur sa carrière musicale. Avec sa meilleure copine Kelly Osbourne, fille du chanteur des authentiques Black Sabbath, elle cultive son image de punkette dans les soirées gratinées de Los Angeles

Miley Cyrus, à l'occasion d'un défilé Marc Jacobs, à New York, le 14 février 2013.  (MCMULLAN CO/SIPAUSA/SIPA / SIPA USA)

Sa nouvelle coupe de cheveux (elle les portait longs et bouclés jusqu'à l'été 2012) n'a choqué que ses fans, mais faut-il voir dans ce changement de look un début de transition vers une image plus trash ? L'année 2013 et la sortie de son prochain album devraient permettre de définir si la popstar a décidé d'assumer son âge... ou continué d'appliquer la recette (de la soupe) Disney. 

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