Un engouement dû au documentaire "Sugar Man"Cet engouement, le chanteur de folk de Detroit, aujourd'hui âgé de 70 ans et quasiment aveugle, le doit au succès de "Sugar Man", le film sorti le 26 décembre retraçant son parcours. Repéré par un producteur, Sixto Rodriguez a sorti deux disques, en 1970 et 1971. Il a fait un flop aux Etats-Unis. Mais il est devenu célèbre à son insu en Afrique du Sud, grâce à une américaine qui y avait emporté un de ses disques. Sa musique y est devenue un symbole pour la jeunesse blanche anti-apartheid. "Searching for Sugarman" (Sony Legacy), le disque de la bande originale du film, une compilation des deux albums de Rodriguez plus trois autres chansons, a vu sa mise en place multipliée par sept depuis sa sortie le 10 décembre. Le film va sortir dans de nouvelles sallesAu cours de sa première semaine de projection, le film-documentaire "Sugar Man" a attiré près de 7.000 (6.799) spectateurs dans seulement trois salles, deux à Paris et une à Lyon. A elle seule, la salle du Saint-Germain-des-Prés a enregistré lors de cette semaine inaugurale 3.000 spectateurs. Du coup, son distributeur ARP a programmé "Sugar Man" dans de nouvelles villes, dont Bordeaux, Nancy, Rennes, Grenoble, Marseille... Sur ses deux seuls albums d'une carrière très éphémère, Sixto Rodriguez, personnage énigmatique aux yeux perpétuellement masqués derrière des lunettes noires, interprète des chansons inspirées, une sorte de folk rock aux accents soul, avec une verve poétique n'ayant rien à envier à celle d'un Bob Dylan.