Au total, 32.000 festivaliers payants ont été recensés, soit exactement autant qu'en 2014, a indiqué la cofondatrice historique du festival, Béatrice Macé lors d'un point presse au coeur de la dernière soirée de ce festival à la jauge modeste mais défricheur crucial des musiques actuelles depuis 37 ans. Le concert des familles le 5 décembre avec Grand Cannon, trio de septuagénaires suisses, aux Trans Musicales. (Thomas BREGARDIS/PHOTOPQR/OUEST FRANCE) Vendredi 4 et samedi 5 décembre completsEn incluant les nombreux concerts gratuits organisés par les "Trans", le chiffre monte à 60.000, un peu moins que les 66.000 de 2014, a ajouté Béatrice Macé. "Mais, par mesure d'économie, nous avions supprimé six propositions" par rapport à l'an passé, a-t-elle dit. "En novembre, nos locations partaient très bien mais à partir du 13 novembre, dès le lendemain, on a senti un tassement", a-t-elle indiqué. "Tout s'est rééquilibré cette semaine à partir de lundi", a-t-elle ajouté. Au parc des expositions où sont organisées les trois plus importantes soirées multiconcerts, la soirée de jeudi 3 décembre a attiré 4.600 personnes, celles de vendredi 4 et samedi 5 décembre ont affiché complet, avec à chaque fois 13.600 personnes.Les mesures de sécurité renforcée rendues nécessaires par les attentats parisiens ont occasionné un surcoût de 40.000 euros pour le festival, a indiqué Béatrice Macé. "On entre peut-être dans une période où ces procédures vont ressembler à celles qui sont déjà en vigueur dans les aéroports ou les stades de foot", a-t-elle remarqué. Un peu plus tôt, le président de la SACEM Jean-Noël Tronc, venu aux Trans Musicales pour saluer le "symbole" de leur maintien malgré les risques sécuritaires, avait aussi fait cette comparaison."Lent retour à la normale" toutes salles confondues en France, selon le président de la SACEM Jean-Noël TroncAprès la chute brutale de fréquentation des spectacles vivants au lendemain des attentats "on est sur un lent retour à la normale mais avec des situations très disparates", a-t-il indiqué. Les spectacles de cabarets, qui attirent une clientèle étrangère, ainsi que les spectacles pour enfants, sont encore très affectés selon lui.Outre un fonds d'aide d'urgence de 4 millions d'euros mis en place dès le lendemain du 13 novembre, Jean-Noël Tronc appelle de ses voeux l'organisation d'un audit national sur la sécurité des spectacles vivants pour évaluer les besoins en la matière. A moyen terme il a évoqué la possibilité que la Banque publique d'investissement (BPI) puisse être mobilisée : "c'est la diversité culturelle qui est en jeu", a-t-il estimé.