Sortie aujourd'hui de "Rock or Bust", le 16e album d'AC/DC
Voilà 40 ans désormais qu'Angus Young, déguisé en écolier, tire de sa Gibson SG toujours les mêmes riffs, ou presque. Cela fait quasiment aussi longtemps que le chanteur Brian Johnson, au micro depuis 1980, martyrise ses cordes vocales sous son éternelle casquette.Mais la recette fonctionne toujours auprès des armées de fidèles que compte le groupe, auteur de classiques comme "Highway to Hell", "Let There Be Rock" ou "Back in Black".
Le dernier album, "Black Ice", avait été numéro un des ventes dans 31 pays à sa sortie, en 2008, et s'est écoulé à "plus de 8 millions d'exemplaires dans le monde", selon Sony Music.
Onze chansons de veine blues-rock sans surprise mais toujours efficaces
Pour la présentation du disque, en l'absence du groupe, ils sont encore 2.000 à avoir pris d'assaut dimanche la bourgade australienne de The Rock pour écouter les nouveaux titres. "Rock or Bust", qui sort lundi en Europe, semble taillé pour entretenir la flamme avec onze chansons de veine blues-rock absolument sans surprise mais toujours diablement efficaces, à l'image du single "Play Ball", paru il y a déjà quelques semaines, ou du sautillant "Miss Adventure".
"Le tout pour le tout"
"AC /DC , c'est son bébé", rappelait Angus Young au sujet de son frère, à l'occasion d'un passage à Paris début novembre. Malcolm a largement participé à l'élaboration du disque car "beaucoup de chansons viennent d'idées que nous avons eues au cours des années", précise Angus. "Nous avons l'habitude de reprendre des riffs que nous avions trouvés mais pas encore utilisés, on a toujours fonctionné comme ça."
"Cela a été un peu différent (sans lui), mais Stevie joue dans le même style. Stevie a déjà joué avec nous en 1988, il était arrivé en cours de tournée" pour suppléer Malcolm qui tentait alors de combattre une dépendance à l'alcool, rappelle Angus Young, 59 ans, désormais dernier membre fondateur encore à bord du paquebot AC /DC . Le groupe essuie depuis début novembre une nouvelle tempête avec l'arrestation en Nouvelle-Zélande du batteur Phil Rudd, 60 ans, que la police soupçonnait d'avoir tenté d'embaucher un tueur à gages pour commettre deux assassinats. Ces poursuites ont été abandonnées mais il reste inquiété pour possession de drogue et menaces de mort. Une comparution devant la justice est prévue jeudi.
"Le rock ou la mort"
Le groupe a néanmoins laissé entendre la semaine dernière qu'il partirait bien en tournée l'an prochain, avec ou sans son batteur, lequel avait rejoint le groupe en 1975 avant d'en partir en 1983 après une brouille avec Malcom Young, puis de le retrouver en 1994. AC /DC a toujours su surmonter les coups durs, comme le décès de son chanteur Bon Scott en 1980, quand un groupe comme Led Zeppelin, lui, n'a jamais repris du service après la mort de son batteur, John Bonham, également en 1980.
Une philosophie qu'illustre le titre de ce nouveau disque, "Rock or Bust", qui pourrait se traduire par "Le rock ou la mort". "Ca veut juste dire: agis ou meurs, joue le tout pour le tout, cela a probablement toujours été l'approche d'AC /DC ", explique Angus Young, pour qui il n'est pas encore question d'envisager la retraite: "Tant qu'on aime ça...!"
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