Serge Teyssot-Gay, loin de Noir Désir, explore la "Zone Libre"
Toujours autant "passionné" par sa guitare électrique, Serge Tessot-Gay veut "la faire vivre de tas de manières différentes", avec "Zone libre", duo qu'il forme avec le batteur Cyril Bilbeaud, mais aussi avec l'oudiste syrien Khaled Aljaramani, la contrebassiste Joëlle Léandre ou même le peintre Paul Bloas pour des duos musique/peinture.
"Quand t'es gamin, tu montes un groupe et tu te dis +c'est à la vie à la mort+. Ca fait longtemps que je ne pense plus comme ça, je suis plutôt dans la jubilation de créer plein de projets différents, avec des gens très différents. J'ai vraiment besoin de ça pour nourrir ma musique", explique à l'AFP le guitariste de 52 ans.
Avec "Zone Libre", Serge Teyssot-Gay restait sur deux albums sombres, emplis de riffs rugueux et de textes rageurs signés par les rappeurs Hamé (du groupe La Rumeur) B. James et Casey. Le nouveau projet, baptisé "PolyUrbaine", tranche par ses compositions plus proches du "free rock" et de l'improvisation, plus lumineuses et plus "groovy".
Hermétique à la musique commerciale
L'idée est, cette fois, de jouer le contraste entre la musique et les textes encore une fois engagés et offensifs, scandés en anglais et en français par l'Américain Mike Ladd et par Marc Nammour, membre du groupe La Canaille. Deux artistes avec qui Serge Teyssot-Gay avait déjà travaillé par le passé.Résolument "hermétique" à la "musique commerciale", il aime se situer en "périphérie". "La question, c'est comment survivre en proposant un travail de qualité, qui soit inventif, dans le monde dans lequel on vit, surnormé, formaté...", glisse le musicien. "Je n'invente rien mais j'essaie de trouver de nouveaux endroits, vierges, dans lesquels je peux m'amuser..."
"PolyUrbaine" était en concert ce mardi soir à Bobigny avant d'être présenté à Strasbourg, Besançon et Mâcon cette semaine puis à Ris-Orangis, Sedan et La Roche-sur-Yon début avril. Le projet se poursuivra ensuite en version "augmentée" avec le renforts de deux instruments à vent, le saxophone de Akosh S. et la trompette de Médéric Collignon.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.