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Rock en Seine : François Missonnier, directeur historique, remplacé

François Missonnier, cofondateur et directeur historique de Rock en Seine, a été remplacé par Sarah Schmitt, qui était jusqu'ici son adjointe, a annoncé samedi la société LNEI de l'homme d'affaires Matthieu Pigasse, qui a racheté en mars le célèbre festival de rock.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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François Missonnier (archives)
 (Frédéric Durgit / PhotoPQR / Le Parisien / MaxPPP)

Avec la nomination de Sarah Schmitt, une femme se retrouve pour la première fois à la tête d'un des plus grands festivals français.

Rock en Seine avait rassemblé 110.000 personnes pour sa 15e édition, organisée fin août dans le parc de Saint-Cloud. "Anciennement directrice adjointe du festival, elle est désormais en charge de l'organisation, de la supervision de la programmation et de la gestion des équipes. Elle succède ainsi à François Missonnier qui se consacrera à d'autres projets dont Europavox" (autre festival qu'il a fondé en 2006 à Clermont-Ferrand), a précisé LNEI (Les nouvelles éditions indépendantes) dans un communiqué, sans plus de précisions.

François Missonnier est le directeur historique du festival de rock, qu'il avait cofondé en 2003 avec Christophe "Doudou" Davy et Salomon Hazot.

Le festival Rock en Seine avait été vendu en mars

En mars, les trois partenaires avaient vendu Rock en Seine à Matthieu Pigasse, patron de la banque Lazard en France et passionné de rock, via sa holding personnelle LNEI qui détient aussi plusieurs médias (Radio Nova, Les Inrocks...).

Ce passage de témoin à la tête du festival pourrait être le prélude à un éventuel changement dans son actionnariat. Libération avait en effet affirmé fin mai que Matthieu Pigasse avait l'intention de revendre des parts au promoteur américain AEG, leader mondial des salles de spectacles. Interrogé par l'AFP, LNEI a confirmé être en négociations avec le géant américain.

Inquiétudes sur la montée en puissance de promoteurs américains

L'hypothèse qu'un géant américain du spectacle puisse entrer au capital, voire prendre le contrôle d'un des événements musicaux les plus connus du pays a suscité des inquiétudes, alors qu'un autre géant américain de l'organisation de concerts, Live Nation, vient d'implanter à Paris le festival Lollapalooza.

Au mois de juillet, l'ancien ministre de la Culture Jack Lang avait dénoncé "l'invasion de multinationales américaines sur la vie musicale française" et interpellé les pouvoirs publics.

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