Cet article date de plus de dix ans.

Printemps de Bourges : fréquentation en hausse pour sa 38e édition

Le Printemps de Bourges, qui s'achève le 27 avril avec un concert de Tal, a enregistré une fréquentation en hausse avec 55.400 spectateurs payants et 9.400 invitations. Une 38e édition qui aura été marquée notamment par une transition en douceur en termes de changement de direction et par le retour de Bertrand Cantat sur la scène des festivals.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Spectateurs enthousiastes du concert de l'artiste electro-rock Kavinsky le 26 avril.
 (GUILLAUME SOUVANT / AFP)

Un bilan encourageant. La fréquentation globale (y compris les scènes gratuites et les  manifestations organisées dans la ville) a totalisé 240.000 personnes et le taux de remplissage a atteint 92%. L'année dernière, la fréquentation globale avait totalisé 210.000  festivaliers, dont 53.700 spectateurs payants et 7.500 invitations.
La plupart des soirées sous le chapiteau du W, la plus grande scène du festival, ont affiché complet ou quasiment. Y étaient réunies quelques unes des têtes d'affiches de l'été, comme l'incontournable Stromae pour l'ouverture ou Shaka Ponk.

Seule la soirée du jeudi, avec Fauve, Détroit et Metronomy, n'a pas fait le plein.

Catherine Ringer, Christine & The Queens et The Strypes

Cette soirée a pourtant fait l'événement en marquant le retour symbolique de Betrand Cantat sur la scène des festivals. Le chanteur, accompagné de son nouveau groupe Détroit, a été chaleureusement accueilli par les festivaliers, même si la critique a été plus partagée sur la qualité du concert.
Sur le plan artistique, la semaine a été marquée par l'élégance de Catherine Ringer, avec son nouveau projet tango Plazia Francia, par les audaces de la jeune Christine & The Queens ou encore par l'énergie rock des Irlandais de The Strypes, même si l'on peut regretter l'absence de véritable création  comme a pu le faire le festival par le passé. 
La française Héloïse Letissier, alias Christine and the Queens
 (GUILLAUME SOUVANT / AFP)
Du côté des découvertes, le Québécois Mark Berube a remporté le prix du  jury des Inouïs, la scène tremplin du festival. La rappeuse Billie Brelock a remporté le prix du Printemps de Bourges.

Un festival de sortie de crise, selon les organisateurs

"On a trouvé que c'était un Printemps plein de ferveur et d'enthousiasme, beaucoup plus que l'an passé, que ce soit du côté du public ou des artistes. On va être optimiste et dire que le Printemps annonce la sortie de crise", a dit le programmateur Jean-Michel Dupas. "Sur les concerts de Détroit, Shaka Ponk, Christine & The Queens, on a trouvé que même les artistes étaient plus généreux", a-t-il ajouté.

Changement prochain de direction

Côté coulisses, cette 38e édition aura été une année de transition en douceur. Fin 2013, Daniel Colling, co-fondateur et propriétaire du Printemps de Bourges, a annoncé la cession du premier festival de musiques actuelles créé en France en 1977. Le repreneur est la société C2G, composée du groupe Télégramme et de Morgane Production, déjà aux commandes des Francofolies de La Rochelle. Daniel Colling passera la main après l'édition 2015 du festival et a été  chargé par les nouveaux propriétaires de trouver celui qui lui succèdera à la  direction.

"Le patron du festival sera celui que Daniel va me proposer. Le festival va continuer, il va forcément évoluer avec le temps et j'espère que celui qui succèdera à Daniel aura une vision pour l'avenir", a déclaré le patron de Morgane Production, Gérard Pont présent toute la semaine.  "Je ne serai pas le directeur du festival", a poursuivi celui qui dirige les Francofolies depuis dix ans et a lui-même décidé de passer la main cette année.
Comme il l'ont déjà fait à plusieurs reprises depuis l'annonce de la  cession, les deux hommes ont assuré que le festival resterait à Bourges et garderait la même ligne artistique. Les dates de l'édition 2015 n'ont pas encore été fixées.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.