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Patti Smith en furie punk-rock à l'Olympia

L'icône du rock américain Patti Smith revisite jusqu'à jeudi soir sur la scène de l'Olympia, à Paris, son premier album, "Horses", à l'occasion du quarantième anniversaire de ce disque mythique.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Patti Smith à l'Olympia
 (Patrick Kovarik / AFP)

Automne 1975, "Horses" déferle sur le rock. 40 ans plus tard, pour le premier de ses trois concerts parisiens mardi, elle a lu le "Bateau ivre" d'Arthur Rimbaud, pour célébrer à la fois l'anniversaire de son auteur (né le 20 octobre 1854) et celui de son album, inspiré par un poète qu'elle idolâtre. À la manière de Marilyn Monroe pour l'anniversaire du président Kennedy, elle a même entonné un "Happy Birthday Arthur Rimbaud". Mercredi soir, la foule était encore au rendez-vous pour un concert de deux heures de la chanteuse de 68 ans, chevelure folle, longue, blanche, entourée de ses musiciens Lenny Kaye, Tony Shanahan, Jay Dee Daugherty et Jack Petruzzelli.
 
Chauffée instantanément par le titre "Gloria", l'Olympia a savouré avec frénésie l'intégralité de l'opus rejoué dans l'ordre. Des "I love you" ont fusé spontanément dans le public, Patti Smith répondant en français "Je t'aime". En pleine forme, elle a dansé, joué de la guitare et de sa voix unique, un peu brisée mais sans faiblesse. Arrivent "Redondo Beach", "Birdland", "Free Money" et encore "Break It Up", titre inspiré par une vision onirique de Jim Morrison enchaîné et prisonnier d'un bloc de marbre, raconte-t-elle. Au fil du concert, elle rend hommage aux artistes de l'histoire du rock qu'elle a aimés et côtoyés.

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Une à une, elle casse les cordes de sa guitare

Sur "Elegie", elle égrène ainsi les noms de toutes les étoiles de sa constellation que l'on retrouve dans "Just Kid", sa récente autobiographie : Jimi Hendrix, Lou Reed, Janis Joplin, Jim Morrison, Kurt Cobain, Amy Winehouse, les Ramones, Joe Strummer et enfin son ex-compagnon et ami disparu, le photographe Robert Mapplethorpe.
 
Quand elle s'absente quelques temps, son groupe rend hommage au "plus grand groupe que New York ait connu", le Velvet Underground, avec "Rock'n Roll""Waiting For My Man", puis "White Light/White Heat". Une fois de retour, Patti Smith se lance dans "My Generation" puis l'immense "Dancing barefoot". Suit une nouvelle version de l'entêtant "Gloria" avant le militant "People Have The Power", où elle clame à plusieurs reprises "Nous sommes libres", crachant, plus révoltée que jamais contre les pouvoirs. Elle finit en véritable furie punk-rock en cassant une à une les cordes de sa guitare.

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