Mondial-2018 : les festivaliers des Eurockéennes choisissent les Bleus
Dix-neuvième minute de jeu à Nijny Novgorod, explosion de joie sur le camping des 30e Eurockéennes de Belfort. Kylian Mbappé n'a pas marqué, mais l'écran géant installé pour le quart de finale du Mondial entre la France et l'Uruguay vient enfin de s'allumer.
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Un festivalier, drapeau français sur le dos, enlève alors le mégaphone qu'il avait collé sur son smartphone pour diffuser la radio tandis que des centaines de perruques bleu blanc rouge s'orientent instantanément vers l'écran. "Il y a le match, il y a les images !", exulte Maxime dans son maillot floqué de l'ancien Lillois Benjamin Pavard.
Marseillaises, "Qui ne saute pas n'est pas Français" : les chants démarrent, portés par des voix éraillées après un jeudi de festival pluvieux. Les glacières, remplies de bières, sont rapidement vidées et les drapeaux placés au-dessus des crânes pour les protéger du soleil. Benjamin, Dijonnais de 24 ans en robe de chambre, savoure enfin: "Tant pis pour les premiers concerts! Je suis rugbyman, mais patriote avant tout, et je suis venu une heure avant le début pour avoir une bonne place."
Lorsque Varane envoie une tête croisée au fond des filets uruguayens à la 40e minute, offrant l'avantage aux Bleus, la bière vole sur la foule , et quelques tongs aussi. Un festivalier éméché prend dans ses bras les agents de sécurité placés devant l'écran. "C'est le meilleur festival de ma vie, une place en demie de Coupe du monde et un concert de Nine Inch Nails dans la soirée", prédit Sébastien, trentenaire torse nu, peu après avoir enlacé un photographe de l'AFP.
"La stratégie aujourd'hui, c'est d'abord de suivre le match et ensuite d'aller voir les concerts"
Sur le site du festival, à quelques centaines de mètres du camping, les portes ont ouvert juste avant la mi-temps. Une horde de festivaliers se rue alors sous la scène couverte du chapiteau où la rencontre est diffusée sur trois écrans géants. Marion, 23 ans, maquillage bleu-blanc-rouge sur les joues, a suivi la première période sur son téléphone portable dans la file d'attente, mais est au premier rang pour la seconde, soulagée."La stratégie aujourd'hui, c'est d'abord de suivre le match et ensuite d'aller voir les concerts, avec le sourire... j'espère", explique-t-elle. Et l'erreur de main fatale du gardien uruguayen Muslera sur une frappe de Griezmann (61e), qui donne deux buts d'avance aux Français, de renforcer l'espoir de la jeune femme. "On va aller au bout! Vingt ans après, symboliquement se serait trop beau", lance-t-elle à son amie.
D'autres préfèrent regarder le foot sur le portable, en écoutant la musique...
Trente minutes de tension et un coup de sifflet final plus tard, les festivaliers pouvaient applaudir à tout rompre et retourner un peu plus la terre boueuse de la presqu'île du Malsaucy en sautant frénétiquement. Avant d'aller profiter du spectacle, musical cette fois, qui se poursuit jusqu'à dimanche à Belfort.
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