Les Simple Minds de retour avec l'album "Walk Between Worlds"
Pour les membres de Simple Minds toujours présents, les fondateurs Jim Kerr (chant, composition) et Charlie Burchill (guitare), 58 ans chacun, la retraite n'est pas à l'ordre du jour. "Pour que l'histoire continue, il faut écrire de nouveaux chapitres. Sinon on se calcifie, on devient son propre musée", souligne Jim Kerr auprès de l'AFP.
Dans les années 80, avec ses synthés et guitares entremêlés, le groupe Simple Minds avait su se créer un son immédiatement reconnaissable, enchaînant les succès "Don't You (Forget About Me)", "Alive and Kicking", "All the things she said" ou "Mandela Day".
Ensuite, le groupe de Glasgow aux plus de 60 millions de disques vendus a connu une période en demi-teinte entre la seconde moitié des années 90 et le début des années 2000. Mais ces derniers temps, il savoure un retour en pleine lumière, autant dû au revival des années 80 qu'à leur capital sympathie. Interviewer Jim Kerr est agréable, un peu comme faire connaissance, dans un pub, avec son voisin de malt et de houblon, confie l'AFP. Un homme affable, qui met son interlocuteur à l'aise, sans jamais lui donner l'impression de parler à une star du rock qui rivalisa en son temps avec Bono.
"Nous nous sentions en verve"
"La vérité pour cet album est que nous nous sentions en verve", explique-t-il ainsi à l'AFP lors d'un entretien à Paris. "+Big Music+, notre précédent opus a été très bien accueilli et je voulais qu'on conserve cette énergie positive. Alors au lieu de nous reposer, j'ai proposé qu'on se remette immédiatement à travailler."Néanmoins, c'est trois ans plus tard que le groupe sort "Walk Between Worlds", car entre-temps, se sont intercalés un disque acoustique,"Acoustic" (2016) et une mini-tournée. "Cette parenthèse nous a permis de nous ouvrir à d'autres voies. On a embauché de nouveaux musiciens. Et Charlie (Burchill) n'a jamais aussi bien joué de la guitare. Du coup, on lui a donné plus d'espace."
Toutefois, les claviers restent dominants sur certains morceaux. Le résultat prend la forme d'un disque de huit titres vintage, à la production soignée. Dans ses paroles, Jim Kerr cultive une certaine nostalgie. "+Magic+ parle de moi quand j'avais 18 ans et que je voulais tant montrer au monde ce que je valais. J'avais de la colère et de la foi en même temps", confie celui qui se rappelle "comme hier" de la première fois où Simple Minds a joué à Paris. "C'était en 1980 au Pavillon Baltard, il y avait Marquis de Sade à l'affiche avec nous. Je me souviens de notre conversation avec leur leader Philippe Pascal."
Dans "Sense of Discovery", un homme âgé transmet sa sagesse à un plus jeune. Jim Kerr y chante comme David Bowie, une de ses idoles dont le tube "The Jean Genie" a donné à son groupe le nom de "Simple Minds", avec sa strophe "He's so simple minded, he can't drive his module".
Un appel téléphonique inoubliable de David Bowie
"Je n'ai jamais pu rencontrer Bowie", regrette Jim Kerr. "Je lui ai parlé une fois au téléphone, il appelait de la part de son agent qui se trouvait être également le mien. +Ecoute, il y a ce promoteur italien avec qui tu bosses, il veut travailler avec moi. Mais apparemment il est dans la mafia+. Je lui réponds : +oui, c'est vrai. Mais ça ne pose aucun problème, il paye rubis sur ongle, il est même devenu un de nos amis. Ce qu'il fait à côté ne nous regarde pas...+ Il a marqué un temps: +Il paye sans problème ? Bon... Ça me va+. Et il a raccroché.""Il se trouve qu'ils sont devenus très amis", conclut le chanteur, "mais ça ne m'a pas pour autant aidé à faire rencontrer Bowie."
Si le concert des Simple Minds à Paris, à Pleyel, le 17 février prochain affiche complet, le groupe doit revenir en France cet été, le 9 juin à l'Harley-Davidson EuroFest, le 17 juin au Festival de Nîmes, le 12 juillet au Musilac Festival à Aix-les-Bains, le 20 juillet au Festival de Carcassonne.
> L'agenda-concert des Simple Minds
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