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Les Pussy Riot sur scène à New York : "Nous n'allons pas pardonner"

À la veille de l'ouverture des jeux Olympiques d'hiver, deux membres du groupe de punk contestataire Pussy Riot ont défié mercredi le président russe Vladimir Poutine lors d'un concert à New York, sous l'égide de Madonna. Entre-temps, à Moscou, d'autres membres du groupe ont annoncé avoir pris des distances avec les deux jeunes femmes.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Maria Alekhina et Nadejda Tolokonnikova au concert d'Amnesty International, sur la scène du CBGB Festival, à New York (5 février 2014)
 (Don Emmert / AFP)
"Nous n'allons pas pardonner et nous n'allons pas oublier ce que le régime fait à nos concitoyens. Nous demandons une Russie qui soit libre", a lancé Nadejda Tolokonnikova, avant de chanter avec Maria Alekhina devant les milliers de spectateurs d'une des plus grandes scènes musicales de la ville : "Maintenant, la Russie est libre."

Les Etats-Unis constituent la dernière étape de la tournée internationale de Maria Alekhina, 25 ans, et Nadejda Tolokonnikova, 24 ans, entamée peu après leur libération au terme de 21 mois de détention. Trois des cinq Pussy Riot avaient été emprisonnées pour avoir chanté en février 2012 une "prière punk" contre Vladimir Poutine dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou.

Organisé par Amnesty International, le concert à New York réunissait plusieurs têtes d'affiches, comme Madonna, cette dernière ayant déclaré avoir reçu des menaces de mort après avoir soutenu publiquement les Pussy Riot lors d'un concert à Moscou en août 2012.
Madonna : "Que le reste du monde soit aussi courageux que les Pussy Riot"
"Il est temps que le reste du monde soit aussi courageux que les Pussy Riot et affronte les autres gens comme Poutine ou d'autres leaders et d'autres organisations qui ne respectent pas les droits de l'Homme et entretiennent la discrimination et l'injustice", a-t-elle martelé en introduisant les deux jeunes Russes.

Les Jeux de Sotchi, qui s'ouvrent vendredi, sont parmi les plus controversés de l'histoire olympique, déjà mouvementée. Ils sont l'objet de vives critiques en Occident depuis la promulgation en juin dernier d'une loi punissant d'amende et de prison la "propagande" de l'homosexualité devant mineurs.

Des membres des Pussy Riot critiquent leurs camarades
Six membres du groupe contestataire russe Pussy Riot ont accusé jeudi leurs deux camarades récemment libérées de délaisser l'idéologie "féministe et anticapitaliste" du groupe, après leur participation au concert de New York. "Nous avons perdu deux amies, deux camarades de combat idéologique", ont écrit six membres anonymes des Pussy Riot sur leur blog, faisant référence à Nadejda Tolokonnikova et Maria Alekhina.

Dans leur lettre, les six membres, qui signent par des pseudonymes comme "Kot" (le chat) ou "Schumacher", précisent se réjouir de la libération de leurs camarades Maria et Nadejda, mais dénoncent leur participation à des concerts et évènements associés au nom du groupe et allant à l'encontre de ses valeurs. "Nous adhérons à l'idéologie de la gauche anticapitaliste et donc nous n'acceptons jamais d'argent pour le visionnage de nos performances. Tous nos clips sont diffusés gratuitement sur Internet, et les spectateurs sont toujours des gens qui sont là par hasard. Et surtout, nous ne vendons jamais de billets pour nos 'shows'".

Les six Pussy Riot ont également dénoncé la présence d'un homme portant une cagoule, la marque de fabrique du groupe, sur les affiches de promotion du concert new-yorkais, rappelant que les Pussy Riot étaient "un collectif féministe séparatiste".

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