Les Pussy Riot publient un clip anti-Poutine
Dans ce clip (ci-dessous), les Pussy Riot sont coiffées de cagoules de couleurs vives et apparaissent devant des anneaux olympiques. Les paroles fustigent les violations des droits de l'homme en Russie et citent le nom de contestataires détenus dans le pays depuis les manifestations de l'opposition de mai 2012.
Des membres des Pussy Riot arrêtées et brutalisées ces jours ciMercredi, six jeunes femmes du groupe russe contestataire Pussy Riot, dont Nadejda Tolokonnikova et Maria Alekhina, avaient été molestées par des policiers en civil lorsqu'elles avaient essayé d'interpréter cette chanson critiquant le président Poutine et les violations des droits de l'homme en Russie.
Mardi déjà, Mmes Tolokonnikova et Alekhina avaient été arrêtées et retenues plusieurs heures par la police.
Mercredi, les heurts se sont produits au centre de Sotchi avec des policiers en civil et des cosaques, gendarmes sous l'empire tsariste, mobilisés en uniforme et toque de fourrure pour participer aux opérations de sécurité pendant les Jeux Olympiques qui se poursuivent jusqu'au 23 février.
Des policiers en civil ont eu recours à des tirs de gaz lacrymogènes contre les Pussy Riot, a écrit le mari de Mme Tolokonnikova, Piotr Verzilov, sur son compte Twitter.
Nadejda Tolokonnikova a précisé sur son compte Twitter que les Pussy Riot avaient tenté de réaliser comme la veille une nouvelle prestation intitulée "Poutine va vous apprendre à aimer la mère patrie". "Les Pussy Riot ont été attaquées par des Cosaques, frappées à coups de fouet et aspergées de gaz poivré", a-t-elle affirmé.
Maria Alekhina a de son côté publié sur son compte Twitter une photo montrant son torse portant des traces de rougeurs, puis plus tard, une photo de Nadejda Tolokonnikova sur un lit d'hôpital.
Дубинки казаков на груди Лежим с Надей на соседних койках в больнице. pic.twitter.com/3BjMR1QS1x
— Мария Алехина (@MashaAlekhina) 19 Février 2014
Nadejda Tolokonnikova et Maria Alekhina, ont été libérées fin décembre après 21 mois de détention dans un camp pour "hooliganisme". Elles avaient été arrêtées à Moscou à la suite d'une "prière punk" contre Vladimir Poutine interprétée en cagoules dans la cathédrale du Christ-Sauveur, une performance qui les a fait connaître à travers le monde.
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