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Les légendes du Hard mettent le feu au Hellfest
Aerosmith, Status Quo et Deep Purple, "papes" du hard rock et du metal, ont rassemblé samedi soir plusieurs dizaines de milliers de festivaliers dont de nombreux quinquas et sexagénaires, fans de leurs débuts, mêlés aux jeunes "metalleux"au Hellfest de Clisson qui se termine dimanche soir.
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En guise d'"apéritif", Ben Barbaud, patron de ce festival devenu en dix ans le plus gros de France dans ce style de musique, a offert Status Quo, groupe britannique né en 1962, avec ses tubes "You're in the army now" et "Whatever you want".
Le programme complet sur le site du FestivalDifficile, ensuite, de s'approcher à moins de 200 mètres de la scène pour le concert de Deep Purple: l'orgue caractéristique du groupe britannique et ses riffs magistraux de guitare règnent sur un public compact et une immense clameur s'élève aux premières notes de "Smoke on the water", suivi du tout aussi mythique "Hush".
Quant au sensuel et séduisant Steven Tyler, il a enchaîné les tubes d'Aerosmith pendant deux heures. Arpentant la scène en ondulant, pantalon moulant argenté, biceps décoré d'yeux psychédéliques, le "bad boy de Boston" a redonné vie, avec son guitariste Joe Perry, à des dizaines de leurs titres comme "Love in an elevator", une reprise de "Come Together" des Beatles, et "Walk this way".
Attirés par les idoles de leurs vingt ans, de nombreux quinquagénaires et sexagénaires ont franchi pour la première fois l'entrée de ce festival qui transforme la paisible cité médiévale de Clisson, au coeur du vignoble nantais, en Mecque de la musique "metal".
"C'est un pèlerinage, comme il y a des personnes qui vont à Lourdes, moi, je vais au Hellfest", explique une festivalière de 60 ans, qui reprend des forces à l'ombre, entre deux concerts. "Je suis génération Iron Maiden, il y a 21 ans que j'ai vu Aerosmith en concert", ajoute cette "mamie", aux cheveux teints en noir et boucles d'oreille en forme de tête de mort. "C'est la troisième fois que je viens au Hellfest : c'est pour se souvenir du temps passé et profiter du temps qui reste", ajoute-t-elle, venue de Carcassonne avec son fils.
En famille aussi, Christian, 61 ans, partage une bière avec son fils Mathias, 29 ans. Là, c'est le jeune - six Hellfest au compteur - qui a emmené l'Ancien (deux Hellfest, comme bénévole). "Moi, je l'emmène sur les choses les plus extrêmes et on va voir les groupes un peu 'old school' ensemble, Iron Maiden hier soir, ce genre de choses. C'est une musique qui a beaucoup évolué et qui peut fédérer vraiment beaucoup de monde", explique Mathias.
Impressionnés par l'ampleur du festival, Claude et Nicole, 62 ans, sont restés à l'écart des sorties tonitruantes des Marseillais du groupe Dagoba.
"Dagoba, non, c'est trop extrême: on vient pour Status Quo, Deep Purple, on les écoutait quand nous étions jeunes", explique Claude. "Mais les gens ici sont très gentils, ils s'excusent quand ils vous bousculent", souligne Nicole. Les groupes du soir, Deep Purple, Aerosmith, "ça va me rappeler quand on avait 20 ans, quand on s'est rencontrés", ajoute-t-elle.
Autour de ces paisibles retraités des Sables-d'Olonne (Vendée) vêtus sobrement de pantalons et chemises circulent, mélangés, tous les styles et excentricités drainés par le metal et le rock: un Jésus avec sa couronne d'épines, deux moines en robe de laine à qui le soleil se charge de faire regretter leur choix sacrilège de déguisement, des metalleux en noir et longs cheveux, des succubes ultra sexy en dessous de cuir...
"Cette ambiance, ça me rappelle AC/DC, The Clash, Motörhead...", soupire avec nostalgie Marie-Hélène, 53 ans, venue du Finistère. "Les Clash je les ai vus il y a 30 ans, quand ils commençaient... Quand mes gamins, à 20 ans, m'ont dit: +Maman, tu connais ça?+ en parlant d'eux, j'ai ressorti mes cassettes", sourit-elle. "Je me dis qu'ils ont bon goût...".
Retrouvez la page spéciale Hellfest sur le site de France 3 Pays de la Loire
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